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Vie numérique

Facebook et Google accusés de "manipuler" les utilisateurs

La nouvelle législation européenne a encore eu peu d'effets sur ce partage de données.

La nouvelle législation européenne a encore eu peu d'effets sur ce partage de données. - JOEL SAGET / AFP

En proposant des paramétrages par défaut "intrusifs", qui laissent peu de choix en termes de confidentialité, Facebook et Google poussent les utilisateurs à partager leurs informations malgré la nouvelle législation européenne, estime une étude publiée mercredi.

La nouvelle législation européenne n’y aura aura apparemment pas changé grand chose. Facebook et Google poussent toujours les utilisateurs à partager leurs informations, estime l'étude d'une agence gouvernementale, le Conseil norvégien des consommateurs, publiée mercredi 27 juin.

"Ces sociétés nous manipulent pour que nous partagions des informations sur nous-mêmes", a déclaré le directeur des services numériques du Conseil, Finn Myrstad, dans un communiqué. "Cela montre un manque de respect pour leurs utilisateurs, et contourne la notion de laisser aux consommateurs le contrôle de leurs données personnelles", ajoute-t-il. 

L'art des paramètres par défaut

Selon les éléments étudiés, les paramètres par défaut "intrusifs" de Facebook et Google sont le plus souvent les moins respectueux de la vie privée. En outre, les utilisateurs y jettent rarement un oeil, et sont peu à même de les modifier. "Dans de nombreux cas, les services cachent le fait que les utilisateurs ont très peu de choix réels, et que le partage complet de données est accepté simplement en utilisant le service", résume l'étude.

"Tout cela entre en contradiction avec les attentes des consommateurs et l'intention du nouveau règlement", souligne le texte dont les données ont été collectées entre mi-avril et début juin, quelques semaines après l'entrée en application du RGPD. Ce dernier est censé exhorter les entreprises qui manipulent des données personnelles à en faire une exploitation plus éthique et respectueuse de la vie privée.

E.T. avec AFP