Tech&Co
Vie numérique

Des employés de Snapchat ont espionné les utilisateurs

-

- - Snap

Une enquête révèle que des outils censés assurer la sécurité des utilisateurs de Snapchat ont été détournés par plusieurs salariés de l’entreprise pour récolter des données privées.

En matière de données personnelles, le danger vient souvent de l’intérieur. D’après une enquête du site américain Motherboard, plusieurs salariés de Snapchat ont pu récolter des informations privées liées à des utilisateurs. Pour cela, ils ont utilisé un système baptisé SnapLion. La fonction était initialement conçue pour identifier des utilisateurs en cas de harcèlement ou de requêtes judiciaires. Certains membres l’équipe de Snapchat y ont eu recours sans aucune justification.

Plusieurs types de données personnelles ont été récoltées, à commencer par la localisation des utilisateurs, leur numéro de téléphone, leur adresse mail, mais également des photos et vidéos sauvegardées sur leur compte.

Un contrôle insuffisant

Comme le rappelle Motherboard, il est courant pour les réseaux sociaux de mettre au point des systèmes permettant d’accéder à ces informations, afin d’identifier des utilisateurs potentiellement dangereux ou enfreignant la loi. Mais d’après un ancien employé de Snapchat, le contrôle sur les salariés susceptibles d’accéder à SnapLion n’était pas suffisant. D’après une autre source, plusieurs employés ont par le passé profité de ces lacunes pour se servir du système SnapLion sans autorisation et sans but légitime. Le média américain précise ignorer sur d'autres moyens ont pu être utilisés pour accéder aux données des utilisateurs.

“Protéger la vie privée est primordial chez Snap. Nous gardons peu de données et nous avons des règles et des contrôles solides pour limiter l’accès interne à ces données. Un accès non-autorisé constitue une violation claire des standards de l’entreprise”, rappelle un porte-parole de Snapchat auprès de Motherboard.

Snapchat n’est pas la seule entreprise a avoir vu ses outils internes détournés. Par le passé, plusieurs salariés de Facebook ont été licenciés pour avoir espionné des utilisateurs du réseau social. L’entreprise Uber a également été pointée du doigt, cette fois pour des abus à bien plus grande échelle: une option permettait à des milliers d’employés de suivre les déplacements des clients, sans aucun contrôle.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co