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Des chercheurs singapouriens créent une "peau" électronique auto-régénératrice, résistante à l'eau

Le tissu a été développé par des chercheurs de l'université nationale de Singapour.

Le tissu a été développé par des chercheurs de l'université nationale de Singapour. - Capture Youtube National University of Singapore

Les ingénieurs à l'origine de la découverte espèrent des applications pour les robots, notamment sous-marins, ou encore les écrans tactiles.

Elle est extrêmement souple, résistante à l'eau, conductrice d'électricité et s'auto-régénère. De jeunes chercheurs de l'Université nationale de Singapour (NUS) ont développé une "peau" électronique, inspirée des méduses, qui paraît prometteuse notamment pour "habiller" des robots ou développer des écrans tactiles résistants à l'eau. 

Le professeur à leur tête, Benjamin Tee, avait déjà contribué à la création de la première "peau" électronique auto-régénératrice en 2012, relève un communiqué de l'université singapourienne.

"Un des problèmes de nombreux tissus auto-régénérants aujourd'hui est qu'ils ne sont pas transparents et ne fonctionnent pas correctement quand ils sont humides", relève le chercheur, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Nature electronics.

Cela empêchait jusqu'alors une utilisation pour des écrans tactiles, par exemple, souvent confronté à l'eau dans la vie quotidienne.

Elle retrouve sa conductivité en moins d'une heure

Qui plus est, "la plupart des gels conducteurs comme les hydrogels gonflent dans l'eau ou se dessèchent à l'air libre", relève Benjamin Tee dans le communiqué de la NUS. Contrairement au matériau fabriqué par son équipe, qui "garde sa forme aussi bien dans un cadre humide que sec" et reste fonctionnel "dans l'eau de mer et même dans des environnements acides ou alcalins".

Ce tissu, sensible au toucher, a surtout la capacité de se réparer seul, que ce soit à l'air libre ou dans l'eau. Si il retrouve sa conductivité en moins d'une heure, explique l'université, il peut prendre de plusieurs heures à quelques jours pour se reconstituer pleinement.

Grâce à ce gel constitué de fluoroélastomère mélangé à un liquide ionique riche en fluor, les chercheurs espèrent améliorer la mécanique de certains robots en imitant les tissus biologiques, de même que la fabrication de robots sous-marins. Ils comptent aussi aider à réduire les déchets, grâce à sa capacité auto-régénérante.

Liv Audigane