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Comment Facebook veut connecter les cerveaux à des machines

Un symbole "like" à l'entrée du campus de Facebook à Menlo Park (Californie).

Un symbole "like" à l'entrée du campus de Facebook à Menlo Park (Californie). - AFP

L'entreprise de Mark Zuckerberg a annoncé ce lundi le rachat de "CTRL Labs". L'opération, évaluée entre 500 millions et un milliard de dollars, se trouve être l'une des plus grosses acquisitions de l'histoire de Facebook.

Facebook se montre décidément de plus en plus intrusif. Ce lundi 23 septembre, l'entreprise a donné son accord au rachat de CTRL (pour "Control") Labs, une start-up qui développe une technologie capable d’exploiter les signaux du cerveau afin de contrôler des ordinateurs, pour mieux se passer de la très classique souris. 

Avec cette opération, l'entreprise remet un pied à l'étrier. Annoncé en 2017, son projet destiné à permettre d'écrire des messages par la simple pensée avait connu quelques déconvenues, dont le départ de sa responsable, Regina Dugan. Qu'à cela ne tienne: Facebook va désormais un cran plus loin. CTRL-Labs développe en effet un bracelet à fixer autour du bras, à même d'analyser 'activité du cerveau grâce à des électrodes capables d’en mesurer les impulsions électriques.

De quoi pouvoir prédire les mouvements d'une personne avant même que ces derniers soient effectués. Ou encore se contenter de penser à l'action voulue sur un écran pour que celle-ci soit réalisée.

Une extension naturelle du mouvement

Les impulsions recensées par le bracelet seront décodées et "traduites en un signal numérique que votre appareil peut comprendre", a expliqué Andrew Bosworth, responsable au sein du département chargé de la réalité augmentée chez Facebook, auquel sera intégré CTRL-Labs.

"Il capture votre intention afin de vous permettre de partager une photo avec un ami, en utilisant un mouvement imperceptible ou simplement, eh bien, en voulant le faire." Pour Andrew Bosworth, il s'agit ainsi d'accélérer le développement de cette technologie pour la rendre accessible plus rapidement pour le grand public.

Dans la course à la connexion cerveaux-machines, Facebook est loin d'être le seul. La startup Neuralink détenue par Elon Musk, travaille déjà sur un minuscule capteur destiné à être implanté dans le cerveau. Ses premiers tests devraient être réalisés dès l'an prochain. Mais Facebook a une solide corde à son arc: son budget. L'entreprise a misé gros sur CTRL-Labs: la transaction, dont le montant précis reste confidentiel, s'élèverait entre 500 millions et un milliard de dollars. 

Elsa Trujillo avec AFP