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Aux États-Unis, Walmart renonce aux publicités pour les jeux vidéo mais pas aux armes à feu

Le 7 août, à la suite de la tuerie d'El Paso, au Texas.

Le 7 août, à la suite de la tuerie d'El Paso, au Texas. - MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

En moins d'une semaine, deux fusillades sont survenues dans deux supermarchés Walmart aux États-Unis. L'enseigne ne mettra plus en avant les jeux vidéo violents. Les armes à feu, elles, resteront accessibles dans les rayons de ses magasins.

L'enseigne américaine de supermarchés Walmart interprète le fléau des fusillades de masse à sa façon. Le groupe ne mettra plus en avant dans ses magasins les jeux vidéo violents. Des employés de l'entreprise ont reçu des mémos du siège social les exhortant au retrait immédiat des démonstrations de tels jeux vidéo, jusqu'à présent accessibles à tous, relève Vice. Aucune mesure n'a en revanche été prise pour mieux contrôler la vente d'armes à feu.

Deux fusillades ont frappé les magasins Walmart en moins d'une semaine. Le 30 juillet, un homme armé a tiré sur deux employés de l'entreprise et blessé un policier, dans un magasin de Southaven, dans le Mississipi. Le samedi suivant, le 3 août, un homme de 21 ans tuait 22 personnes et en blessait 24 autres dans un supermarché d'El Paso, au Texas. 

Une "culture de la violence"

Seulement treize heures plus tard, à Dayton, dans l'Ohio, un autre tireur tuait neuf personnes, avant d'être abattu. À la suite de cette série de fusillades, des élus républicains ont pointé du doigt la responsabilité des jeux vidéo comme explication aux comportements violents.

Le 4 août, sur Fox News, Kevin McCarthy, le chef de file des représentants républicains à la Chambre, a fait un parallèle entre le mode opératoire des tireurs et les jeux vidéo. Ces derniers familiariseraient à ses yeux les joueurs à l'utilisation d'armes à feu. Dan Patrick, vice- gouverneur du Texas, a quant à lui déclaré voir "une industrie du jeu vidéo qui apprend aux jeunes à tuer", toujours auprès de Fox News. Il voit en ces jeux "le dénominateur commun" à l'ensemble de ces fusillades.

L'argument a par la suite été repris par Donald Trump, dans sa déclaration consécutive aux fusillades. "Nous devons arrêter la glorification de la violence dans notre société, ce qui inclut les jeux vidéo sinistres et atroces", a-t-il insisté, estimant qu'il était "trop facile aujourd'hui pour les jeunes en difficulté de s'entourer d'une culture célébrant la violence". À ce jour, aucune étude ne prouve le lien entre goût pour ces jeux et comportements violents.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech