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Après une cyberattaque, la Nouvelle-Orléans décrète un "état d'urgence"

La Nouvelle Orléans a été victime d'une cyberattaque d'ampleur.

La Nouvelle Orléans a été victime d'une cyberattaque d'ampleur. - Pixabay/ USA-Reiseblogger

Des activités suspectes sur le réseau municipal de la ville de la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, ont conduit plusieurs services publics à revenir aux papiers. Les services d'urgence restent, eux, intacts.

Ils auront choisi le créneau de 5 heures du matin pour sévir. Ce vendredi 13 décembre, des pirates informatiques s'en sont pris au réseau de l'administration de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Quelques heures plus tard, la municipalité repère des "activités suspectes", indiquant une "potentielle cyberattaque, relève Time Magazine

Pour éviter la propagation de l'attaque, des sanctions drastiques sont prises. Tous les employés sont invités à "éteindre immédiatement leurs ordinateurs, les débrancher et se déconnecter du Wi-Fi". En parallèle, tous les serveurs de la ville sont coupés. Pour couronner le tout, la ville déclare l'"état d'urgence", normalement réservé aux incendies ou catastrophes naturelles. 

À l'heure actuelle, si un rançongiciel a bel et bien été détecté, aucune demande de rançon n'a été formulée auprès de la ville, a fait savoir la maire LaToya Cantrell. En mai, après le verrouillage de près de 10.000 ordinateurs municipaux, l'équivalent de 100.000 dollars de rançon avait été réclamé à la ville de Baltimore, dans le Maryland. La ville avait alors été paralysée des semaines durant.

À la Nouvelle-Orléans, la situation semble au premier abord moins dramatique. Les communications d'urgence sont restées épargnées par l'attaque. Plusieurs services municipaux subissent en revanche des perturbations non négligeables. Ce 16 décembre, plusieurs sites Internet de la ville restent inaccessibles et ne peuvent prendre en charge les demandes des résidents. Certains services, dont la police municipale, ont été contraints de revenir temporairement au papier et au crayon, tentant autant que possible de poursuivre leurs activités habituelles

La Nouvelle-Orléans est la dernière d'une longue série de villes, comtés et Etats américains visés par des cyberattaques d'ampleur. Des rançongiciels - ces programmes malveillants qui viennent geler un système informatique et en chiffrer les données pour exercer un chantage financier sur leurs responsables - sont devenus monnaie courante dans le pays. Ils auront successivement frappé la ville de Pensacola, en Floride, le comté de Jackson, en Géorgie et même l’Etat de Louisiane, en novembre.

En 2016 déjà, le réseau de transport de San Francisco avait fait l'objet d'une intrusion informatique similaire, rendant les distributeurs de billets inopérants. L'accès aux bus, métros et trams était resté gratuit pendant plus de 24h.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech