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À l'approche des élections, YouTube interdit les vidéos "falsifiées"

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YouTube a annoncé l'interdiction des contenus "manipulés ou falsifiés" sur les élections, alors que les géants technologiques font face à une pression accrue pour lutter contre la désinformation à l'approche de l'élection présidentielle américaine.

YouTube a annoncé lundi l'interdiction des contenus "manipulés ou falsifiés" sur les élections. Les géants de la technologie font face à une pression accrue pour lutter contre la désinformation à l'approche de l'élection présidentielle américaine, en novembre. 

Dans une note de blog, la plateforme de vidéos, dont Google est le propriétaire, a affirmé que ces mesures étaient prises afin de faire de YouTube "une source plus fiable" d'information et de promouvoir "un discours politique sain".

Sera jugée trompeuse, une vidéo "techniquement manipulée ou trafiquée de manière à induire les utilisateurs en erreur et qui peut présenter un risque sérieux de préjudice grave. Par exemple, une vidéo qui a été techniquement manipulée pour faire croire qu'un fonctionnaire est mort", explique Google. 

Idem pour "un contenu qui vise à tromper les gens sur le vote ou les processus de recensement, comme le fait de dire aux téléspectateurs une date de vote incorrecte."

Seront fermées les chaînes qui tentent d'usurper l'identité d'une autre personne ou qui mentent sur leur pays d'origine ou dissimulent leurs liens avec un gouvernement. Pareil pour celles qui augmentent artificiellement leur nombre de vues ou de commentaires à l'aide de programmes informatiques.

Les géants de la Tech en difficulté face aux publicités politiques 

Accusés par de nombreux détracteurs d'avoir laissé se propager de fausses informations sur leurs plateformes lors de la présidentielle américaine de 2016, plusieurs géants de la Silicon Valley ont annoncé des mesures pour mieux lutter contre ces dangers avant l'élection de 2020.

Facebook, qui fait l'objet des critiques les plus vives, a annoncé en décembre interdire tous les contenus, publiés par des utilisateurs ou des annonceurs, qui pourraient perturber le recensement, comme des fausses informations ou des incitations à ne pas participer. Ainsi que les vidéos truquées grâce à l'intelligence artificielle

Le groupe californien a toutefois refusé de censurer les annonces à caractère politique, ce qui lui a été très reproché. Twitter a pris le contrepied de Facebook en bannissant les publicités politiques. Google, de son côté, a imposé des restrictions sur le ciblage trop affiné des électeurs pour ce type d'annonces.

P.D avec AFP