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Twitter permet désormais aux personnes transgenres de signaler le mégenrage

Le réseau social va réduire la visibilité des publications utilisant l’ancien nom ou mégenrant les personnes transgenres, mais à condition que la personne concernée signale l’infraction.

Twitter (désormais X) continue d’effectuer des changements dans sa politique de modération. En avril dernier, le réseau social avait changé sa politique concernant le harcèlement des personnes transgenres, supprimant une phrase spécifiant l’interdiction du mégenrage et du deadnaming, soit le fait d’utiliser leur ancien nom.

La plateforme est revenue sur ce changement. Comme l’a remarqué le site américain Ars Technica, Twitter a mis à jour sa politique "Comportements inappropriés et harcèlement" en janvier dernier, ajoutant une nouvelle section intitulée “Utilisation d’anciens noms et pronoms”.

"Nous réduisons la visibilité des publications qui utilisent délibérément pour s’adresser à une personne un pronom différent de celui choisi par cette personne, ou qui utilisent un ancien nom qui n’est plus le sien, compte tenu de sa transition", indique désormais le réseau social.

Une mesure moins stricte

Avec ce nouveau changement, Twitter n’interdit pas vraiment le "deadnaming" et le mégenrage, mais limite la portée de tels contenus. De plus, pour que la visibilité d’une telle publication soit réduite, il est nécessaire que la personne concernée la signale, explique la plateforme, justifiant ce choix par le fait "qu’il est très complexe d’établir si une telle infraction a été commise".

La GLAAD, association de défense des droits des LGBTQ+, qui a qualifié Twitter de réseau social le plus dangereux pour cette communauté l’année dernière, a critiqué cette approche. Obliger les utilisateurs à signaler eux-mêmes ces attaques leur impose un fardeau important, a déclaré Jenni Olson, responsable de la sécurité des réseaux sociaux au sein de l’association, à Ars Technica.

Bien qu’elle considère ce changement de politique comme positif, la GLAAD estime qu’il s’agit d’un pas en arrière par rapport aux protections plus strictes dont les utilisateurs ont bénéficié jusqu’à avril dernier.

Kesso Diallo