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"Tuer des millions de Français": Twitter supprime un tweet de l'ancien Premier ministre malaisien

L'ex-Premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, lors d'une conférence de presse à Kuala Lumpur, le 7 août 2020 .

L'ex-Premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, lors d'une conférence de presse à Kuala Lumpur, le 7 août 2020 . - Vincent Thian © 2019 AFP

L'ancien premier ministre malaisien a estimé que les musulmans avaient "le droit" de tuer des millions de Français. Le tweet, qui contrevient nettement aux règles de modération du réseau, a finalement été supprimé.

"Les musulmans ont le droit d'être en colère et de tuer des millions de Français en raison de leurs massacres du passé". A la suite de l'attentat survenu ce 29 octobre à Nice, et dont le bilan s'élève pour l'heure à au moins trois décès, Mahathir Mohamad, l'ancien Premier ministre malaisien, s'est fendu d'un tweet légitimant le meurtre de Français.

Son tweet est resté visible trois heures durant, avant d'être supprimé. Le gouvernement français a appelé à ce que le compte en question, suivi par 1,3 million de personnes, soit suspendu. "Twitter ne saurait se rendre complice d'un appel au crime", souligne le secrétaire à la transition numérique Cédric O, sur Twitter, en déclinant également son message en anglais.

Dans un premier temps, Twitter n'a pas fait disparaître le message, estimant qu'il allait à l'encontre de "ses règles relatives à la glorification de la violence" mais que sa disponibilité pouvait "présenter un intérêt pour le public". Un simple clic permettait d'accéder au tweet, une fois passé un avertissement.

Twitter n'a pour l'heure pas suspendu le compte de l'ex Premier ministre malaisien.
Twitter n'a pour l'heure pas suspendu le compte de l'ex Premier ministre malaisien. © Twitter

Ce tweet ne fait pas que contrevenir aux règles de modération de Twitter. Il a également fait l'objet de signalements "très nombreux" sur la plateforme de signalement de contenus illicites Pharos.

Contrairement à ce qu'a demandé le gouvernement français, le compte de l'ancien dirigeant malaisien n'a toutefois pas été suspendu. Un autre tweet, estimant cette fois que les musulmans ont le droit de "punir les Français", n'a fait l'objet d'aucune modération.

Une copie exacte du même message a par ailleurs été publiée sur le compte Facebook du responsable politique malaisien, avant d'être supprimée près de trois heures après sa diffusion. "Nous n'autorisons pas les discours de haine sur Facebook et condamnons fermement tout soutien ou appel à la violence, au meurtre ou aux atteintes physiques. Cette publication a été supprimée pour violation de nos Standards de communauté", indique un porte-parole de l'entreprise auprès de BFM Tech.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech