PS5 DualSense Edge : Sony lance sa manette pro, faut-il craquer?
La future manette DualSense Edge pour la PS5 - Sony
Elle était attendue par tous les joueurs PlayStation 5 depuis qu’elle avait pris forme à l’été 2022. La DualSense Edge arrive enfin le 26 janvier pour offrir aux aficionados de Sony une manette plus haut de gamme, destinée à séduire notamment les joueurs pro.
Les atouts
Tout le bien que l’on pense de la DualSense en mieux
La DualSense Edge reprend ses codes couleur noir et blanc de la PS5, mais surtout le design de la DualSense. Côte à côte, elles sont très clairement en famille, limite jumelles. Le grip des poignées devenues plus arrondies est très agréable pour les tenir. Les boutons désormais uniquement noirs et surtout le pad, noir également avec les motifs PlayStation, marquent les autres différences visuelles immédiates.
La DualSense Edge embarque tout ce qui a fait la renommée de son aînée: le retour haptique pour "sentir" les situations de jeu, les gâchettes adaptatives pour différents réglages de sensibilité, ou encore les vibrations intégrées pour plus d’immersion. On notera que les gâchettes L2 et R2 profitent désormais d’un revêtement antidérapant texturé.
Pourtant peu prisés des joueurs compétitifs, parce que considérés comme moins ergonomiques, les sticks symétriques sont toujours là, PlayStation ne voulant pas tergiverser sur sa marque de fabrique. Si en main, on a immédiatement une sensation connue, mais un peu plus lourde (336 g contre 234 g), on repère rapidement les deux petits boutons (Fonction) situés sur le dessous qui permettent d’activer les profils enregistrés. Et c’est tout. Il est impossible de leur attribuer une autre fonction et leur intérêt nous a paru limité.
Des palettes enfin au dos, mais…
Au dos intervient la raison d’être de cette manette, l’ajout personnalisable de points de contrôles supplémentaires. Deux choix sont proposés: des boutons en forme d’arc ou des palettes. Étonnamment, on ne peut pas cumuler les deux lots comme c’est souvent le cas sur ce genre de manette haut de gamme. Il faudra faire un choix.
Mais c’est aussi au dos qu’on trouve un bouton pour régler la profondeur de la course des gâchettes L2/R2 sur trois niveaux. Cela s’avérera utile selon les jeux. Un jeu de tir privilégiera un appui très court et nerveux sur la gâchette tandis qu’un appui plus long des touches sera efficace pour les jeux de courses.
Des accessoires à gogo
Comme toute manette "pro", la DualSense Edge arrive avec son armée d’accessoires de personnalisation afin de s’adapter aux joueurs les plus divers et à leurs multiples attentes. Fournie dans une boîte de transport, elle s’accompagne de trois jeux de capuchons, deux lots de palettes, un câble de chargement et un verrou pour fixer le câble en cas de charge ou jeu avec la manette branchée à la console.
Vous pouvez recharger la manette sans avoir à la sortir de sa boîte par l’intermédiaire d’une trappe arrière aussi peu pratique qu’inesthétique avec le trou béant laissé visible en charge. On mettra un petit bémol à ce boîtier de rangement estampillé PlayStation: il est certes robuste et globalement élégant, mais il est aussi blanc et hautement salissant.
Des capuchons en dômes sont également fournis (les plats sont de base sur la DualSense), avec une tige plus ou moins longue. Pour les remplacer sur les joysticks, il suffit de tirer dessus. On le fait avec précaution de peur de casser le matériel qui apparaît assez plastique et fragile pour ne pas supporter ça trop de fois non plus. Pour changer les sticks, pas besoin de forcer. Il suffit d’enclencher au dos le bouton "release" qui va permettre de détacher la face avant de la DualSense pour accéder aux modules et les changer.
Une configuration simple comme tout
Dès que l’on branche la DualSense Edge à la PS5 mise à jour, la proposition de configuration apparaît. Il suffira sinon d’aller dans les paramètres pour profiter du logiciel dédié à la manette. C’est là que l’on peut réattribuer toutes les touches de la manette, régler la sensibilité des joysticks analogiques individuellement, de définir le tracé des courses des sticks, configurer les boutons Fn avec des profils personnalisés (il suffira ensuite de faire Fn+carré/triangle/croix/rond pour y accéder). C’est au final assez poussé dans les ajustements possibles.
Les réglages et profils réalisés sur la console sont ensuite transmis à la DualSense Edge qui les garde en mémoire, même si vous allez jouer sur une autre PS5 ou sur ordinateur en Bluetooth. En revanche, vous ne profiterez pas sur ce dernier, sauf pour quelques jeux PC en jouant en filaire, des gâchettes adaptatives et autres retours haptiques.
Nos réserves
Le prix
C’est clairement là où le bât blesse depuis son officialisation. La DualSense Edge est vendue au prix de 239,99 euros. C’est trois à quatre fois plus cher que la manette de base dont elle reprend pourtant les grands traits. Le traitement logiciel, des sticks interchangeables et les palettes à fixer au dos suffisent-ils à justifier un tel écart? Pas certain…
L’autonomie
Point très sensible de la DualSense initiale, Sony n’a malheureusement pas appris de ses erreurs pour la DualSense Edge. L’autonomie est l’une des faiblesses de la manette PS5 qu’on aurait rêvé de voir corrigé sur le modèle haut de gamme. Malheureusement, la DualSense ne fait pas mieux, voire moins bien. Elle surmonte difficilement les 6-7 heures de jeu et il sera de bon ton de passer dans les réglages pour diminuer tout ce qui peut l’être (éclairage LED, sensibilité…). Sinon, vous avez l’option de jouer en filaire à la PS5 avec le câble de 2 m fourni. Du mieux pour la latence et les performances, pas pour l’ergonomie de jeu.
Conclusion
Avec sa DualSense Edge, PlayStation ne fait pas fausse route, loin de là. Le japonais propose une manette qui reprend les excellents fondamentaux de la DualSense initiale de la PS5 et lui ajoute des options de personnalisation et des fonctions supplémentaires. Cela devrait satisfaire bon nombre de joueurs dont ceux aussi qui seront ravis de compter des contrôles supplémentaires au dos. Restent deux soucis majeurs: l’autonomie toujours faiblarde et qui nécessite de fréquemment recharger la manette. Et surtout le prix. À 240 euros pour des ajouts finalement pas aussi révolutionnaires qu’on l’espérait, Sony paraît faire payer le prix fort de la nouveauté. C’est tout de même 90 euros de plus que la Xbox Series 2 concurrente qui propose un peu plus de contrôles et de polyvalence.
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