Tech&Co
Smartphone

Comment le FBI utilise les notifications des smartphones pour traquer les criminels

Des pédocriminels et d’autres criminels ont été arrêtés grâce aux messages envoyés par les applications sur les smartphones des utilisateurs.

Et si le FBI avait trouvé l'arme ultime pour traquer les criminels? Alors que ces derniers utilisent des messageries chiffrées pour commettre des crimes sans être identifiés, le Bureau fédéral d'investigation peut les pister grâce aux notifications push, rapporte le le Washington Post.

Envoyées par les applications, ces dernières sont des alertes qui réveillent le smartphone. Elles permettent au FBI de démasquer les pédocriminels, terroristes et autres criminels car Apple et Google obligent les applications à créer un "jeton" leur indiquant comment trouver l'appareil de l'utilisateur avant de les autoriser à envoyer des notifications push. Enregistrés sur les serveurs des deux entreprises, ces jetons peuvent servir à identifier la personne qui utilise l’application.

Une technique efficace mais inquiétante

Apple et Google peuvent transmettre ces jetons à la demande des forces de l’ordre. Le Washington Post a découvert plus de 130 mandats de perquisition et ordonnances judiciaires dans lesquels le FBI a demandé aux deux sociétés, ainsi qu’à Facebook et à d’autres entreprises de la tech, de leur fournir des données relatives aux notifications de personnes soupçonnées de crimes graves.

Un pédocriminel utilisant une messagerie chiffrée pour partager des contenus pédopornographiques a par exemple été arrêté à l’aide de cette méthode.

Efficace, cette technique inquiète pourtant les défenseurs de la vie privée, qui craignent que le FBI s’en serve pour surveiller les Américains, à une époque où les données des smartphones sont utilisées pour enquêter sur les femmes soupçonnées d’avoir violé la loi dans les Etats où l’avortement est interdit.

Kesso Diallo