Razer doit un million de dollars à ses clients pour avoir commercialisé un (faux) masque anti-Covid

Razer a conclu un accord avec la Federal Trade Commission aux Etats-Unis, qui lui reproche d’avoir induit en erreur les consommateurs en affirmant que son masque Zephyr les protégerait du coronavirus.

En 2021, Razer a lancé le Zephyr, une alternative aux masques traditionnels portés lors de la pandémie de coronavirus vendu à partir de 100 dollars. A l’époque, l’entreprise d’informatique avait assuré que son masque au design futuriste était de qualité N95, soit qui filtre au moins 95% des particules de l’air ambiant, et qu’il protégerait son porteur du coronavirus. En réalité, il ne l'était pas.

Trois ans plus tard, Razer va devoir payer une amende de 1,1 million de dollars pour publicité trompeuse concernant le Zephyr, a annoncé la Federal Trade Commission (FTC), agence américaine indépendante chargée du contrôle du droit de la consommation, dans un communiqué publié le 29 avril.

Un masque inutile face au coronavirus

Visé par une plainte, Razer a conclu un accord avec la FTC, qui l’accuse d’avoir affirmé que ses masques étaient de qualité N95 sans les soumettre à des tests auprès de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des médicaments, ou de l’Institut national pour la sécurité et la santé au travail (NIOSH), qui se charge notamment de certifier les masques N95.

Alors que les Zephyr n’ont jamais été certifiés comme étant de qualité N95, l’entreprise les a faussement présentés comme tel dans des publicités diffusées sur son site web et sur les réseaux sociaux. En janvier 2022, Razer a supprimé toute mention de "filtres de qualité N95" sur son site, après que la youtubeuse Naomi Wu a publié un démontage du Zephyr et découvert que le masque n’était pas certifié N95.

Dans le détail, la FTC a infligé une amende civile de 100.000 dollars à l’entreprise et lui a demandé de verser environ un million de dollars aux Etats-Unis. Correspondant aux revenus de Razer provenant des masques, ce montant sera utilisé pour rembourser les consommateurs.

Kesso Diallo