Tech&Co
Tech

Qu'est-ce que le 3018, l'application anti-harcèlement qui va s'afficher sur les réseaux sociaux

Dans le cadre du plan de lutte contre le harcèlement, ce numéro et application mis en place par l'association e-Enfance a été mis en lumière.

A l'occasion du dévoilement du plan contre le harcèlement scolaire, ce mercredi 27 septembre, le gouvernement a annoncé que les réseaux sociaux allaient renvoyer les internautes ciblés par le harcèlement vers le 3018. En clair, le bouton "signalement" d'une publication permettra aussi de contacter un conseiller.

Il s'agit d'abord d'un numéro dédié à la lutte contre le cyberharcèlement, mis en place par l'association e-Enfance, qui va désormais devenir le numéro unique pour signaler un cas de harcèlement scolaire.

C'est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel, qui permet aux victimes ou aux témoins de cyberharcèlement et de violence numérique de s'exprimer, et de demander des informations. Mais depuis février 2022, le 3018 est aussi et surtout devenu une application mobile.

L'application 3018
L'application 3018 © e-Enfance

"Nous sommes signaleurs de confiance auprès de tous les réseaux sociaux, ce qui nous permet d'envoyer des signalements à tous ces réseaux lorsqu'il y a des situations de harcèlement, d'escroquerie, et d'avoir une situation extrêmement rapide de la part des plateformes puisque nos signalements vont être traités de manière prioritaire, en général en quelques minutes ou quelques heures", précise Samuel Comblez, le directeur des opérations d'e-Enfance, auprès de Tech&Co.

Dans les cas les plus graves, cela peut se traduire par "une fermeture des comptes" concernés, indique-t-il.

L'application permet notamment de fournir des captures d'écran pour documenter son cas de harcèlement, ainsi que de discuter avec des professionnels en cas de besoin.

En plus de l'application mobile, disponible sur Apple et Android, le 3018 est joignable sur des services de messageries comme Messenger ou encore par email. A l'autre bout du fil se trouvent des psychologues, des juristes ou encore des spécialistes des outils numériques.

Un grand nombre de sujets concernés

Les sujets concernés sont "le cyberharcèlement, le 'revenge porn', le harcèlement scolaire, le chantage à la webcam, l'usurpation d'identité, les violences à caractère sexiste ou sexuel ou encore l'exposition à des contenus violents", précise l'association e-Enfance.

Bien que le service soit de plus en plus visible via des campagnes sur les réseaux sociaux, le gouvernement espère une efficacité renforcée en le rendant pérenne. Pour cause, les réseaux sociaux sont désormais l'un des principaux vecteurs de cyberharcèlement, notamment auprès des plus jeunes élèves. A l'école, le harcèlement toucherait environ un élève français sur dix.

Victoria Beurnez