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Pourquoi le Japon a attendu 2024 pour abandonner la disquette

Longtemps réticent au cloud, le pays rendait obligatoire la transmission d'informations officielles sur disquette ou CD-Rom.

Le Japon dit adieu aux disquettes. Outil officiel – comme le CD-Rom – pour les transmissions des données, c'est désormais le début de la fin. Comme l'explique Engadget, près de 2000 procédures gouvernementales réclament encore l'utilisation de disquettes, des CD-Rom ou des MiniDiscs.

Typiquement, les entreprises devaient transmettre leurs informations au ministère de l'Économie sur ces supports physiques, quand la plupart des pays industrialisés passent par des formulaires en ligne et par le cloud.

Ce changement de doctrine a été impulsé par Tarō Kōno, ministre de la Réforme numérique, qui réclame depuis 2022 aux différentes branches gouvernementales d'abandonner les supports physiques. La semaine dernière, le ministère de l'Économie a donc annoncé leur abandon en supprimant dans les textes toutes référence aux disquettes et CD-Rom.

Sony a arrêté sa production

Si le Japon était encore attaché à la disquette, ce n'est pas le seul pays. Le petit objet inventé dans les années 1960 reste encore très utilisé dans le monde notamment par l'industrie qui s'appuie sur des machines anciennes mais toujours aussi efficaces. Un changement de système pourrait être très coûteux pour ces entreprises qui n'en n'ont pas forcément les moyens.

L'armée américaine a aussi a utilisé des disquettes 8 pouces dans le cadre de son arsenal nucléaire jusqu'en 2019.

Mais le changement était inévitable: Sony, qui était le dernier grand fabricant de disquettes, a arrêté la production en 2010. Les machines qui en dépendent continuent donc de fonctionner grâce aux stocks... qui s'épuisent doucement.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business