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Pourquoi Facebook menace de fermer ses réseaux sociaux en Europe

Instagram, l'application sociale de partage de photos, propriété de Facebook.

Instagram, l'application sociale de partage de photos, propriété de Facebook. - Josh Edelson / AFP

Facebook prétend ne pas être en mesure de maintenir ses services en raison de règles édictées par la Cnil irlandaises, qui l'obligent à suspendre le transfert des données de ses utilisateurs européens vers les Etats-Unis.

La Cnil irlandaise demanderait-elle l'impossible à Facebook? L'autorité de protection des données personnelles a intimé fin août au groupe de Mark Zuckerberg de suspendre les transferts de données personnelles des utilisateurs européens de ses réseaux sociaux vers les Etats-Unis. Une requête désormais jugée "infaisable dans la pratique" par Facebook.

"Il n'est pas très clair de discerner comment, dans ces circonstances, [Facebook] pourrait continuer à fournir les services Facebook et Instagram dans l'Union Européenne", a ainsi soutenu Yvonne Cunnane, responsable de la protection des données et de la vie privée chez Facebook, dans une déclaration sous serment transmise à la Haute Cour de Justice d'Irlande, et récupérée par le média irlandais "The Sunday Business Post". Le groupe menacerait ainsi, et si les circonstances actuelles n'évoluent pas, de fermer boutique en Europe.

Prochaine étape en novembre

"Facebook ne menace pas de se retirer d'Europe. Des documents juridiques déposés auprès de la Haute Cour irlandaise exposent simplement le fait que Facebook, et de nombreux autres services, entreprises, et organisations dépendent des transferts de données entre l'Union européenne et les Etats-Unis pour faire fonctionner leurs services", a néanmoins tempéré un porte-parole de Facebook.

Facebook avait jusqu'à la mi-septembre pour se plier à l'injonction de la Cnil irlandaise, qui implique un chantier d'une très grande ampleur. L'entreprise a obtenu de geler l’affaire et de la porter devant la Haute Cour de justice d'Irlande, devrait statuer sur le dossier en novembre.

En ne respectant pas les nouveaux prérequis européens, Facebook s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 4 % de son chiffre d'affaires annuel, soit près de 2,8 milliards de dollars.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech