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Une start-up française crée un colis connecté réutilisable mille fois

The Box

The Box - LivingPackets

CES 2020 - La start-up nantaise LivingPackets a mis au point un colis connecté bardé de capteurs, qui permet non seulement de suivre la livraison en temps réel mais aussi de limiter l’impact environnemental du e-commerce.

(Depuis Las Vegas) Ils sont plus de 400 millions à transiter en France chaque année. Les colis associés au e-commerce, et donc à de simples commandes passées sur Amazon, Le Bon Coin ou encore eBay, nécessitent un milliard d’arbres par an pour récupérer les fibres qui viendront servir à leur fabrication. Ils comportent également le risque d’être perdus ou volés.

Au CES de Las Vegas, une start-up nantaise, LivingPackets, est venue présenter une solution à ces deux enjeux. Son colis connecté, The Box, comporte des capteurs à même d’alerter en cas d’ouverture et de fermeture, de choc, d’humidité ou de variation de température, notamment pour les contenus qui nécessitent que la chaîne du froid soit respectée. Un système de maintien automatique des contenus, par une mousse collée sur les parois intérieures, permet par ailleurs de se passer des polystyrènes et bien connus papiers bulle.

The Box
The Box © LivingPackets

Une étiquette électronique 

Géolocalisable à tout moment grâce à un traceur GPS, The Box comporte une mini-caméra interne pour prendre une photo des produits transportés, et apporter des éléments de preuve en cas de litige. Une étiquette électronique, visible à l’extérieur, sert à modifier les adresses d’expédition commande après commande, mais aussi durant une livraison, pour pallier une éventuelle erreur.

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L’ensemble de ces capteurs nécessitent de l’énergie. C’est cette dernière, et elle seule, qui vient limiter le nombre d’utilisations du colis. LivingPackets estime que 1.000 livraisons peuvent être effectuées de la sorte par une seule boîte. De quoi réduire drastiquement le nombre de cartons généralement jetés à la poubelle à la première utilisation.

"Je compare souvent notre modèle à celui du free-floating", explique Stéphane Lerays, directeur commercial et porte-parole de l’entreprise, auprès de BFM Tech. "Il s’agit avant tout d’un emballage en libre circulation. Pour chaque trajet effectué, l’expéditeur paie deux euros, soit l’équivalent d’un colis classique pour notre poids limite de 5 kilos".

Dans les faits, le destinataire d'un colis peut choisir de le conserver pour un prochain envoi, ou de le remettre à un tiers chargé de les collecter et de les redistribuer.

The Box
The Box © LivingPackets

LivingPackets entend s’immiscer auprès des grands acteurs du e-commerce, pour leur proposer de passer par l’utilisation de leur colis pour effectuer leurs livraisons. The Box a déjà été testé l’an passé par Orange, pour acheminer des LiveBox en fin de parcours, mais aussi par le géant CDiscount. LivingPackets devrait prochainement commercialiser une deuxième version de son colis, doté d’un écran plus grand et rechargeable par ses utilisateurs. Et, une fois leurs mille livraisons effectuées, les colis connectés subiront le même sort que leurs congénères: le recyclage.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech