CES 2019 : les produits les plus surprenants… ou inutiles

CES 2019 - Au grand salon de l’électronique de Las Vegas, qui se tient jusqu’à vendredi, les innovations de rupture côtoient les curiosités en tous genres.

A leur vue, se pose une question : pourquoi ? Connectés sans raison légitime, particulièrement onéreux, fruits d’une imagination un peu trop débordante ou simplement destinés à une mauvaise cible, nombre d’objets présentés au CES, grande foire de l’électronique de Las Vegas, laissent songeur. Pourtant, et à y regarder de plus près, certains ont de quoi convaincre. En voici une sélection.

Un panneau en bois connecté

L’objet ravira les adeptes de la déconnexion. Le morceau de bois connecté baptisé Mui, conçu par une start-up japonaise, constitue un panneau de bord tactile des objets connectés de la maison. Dépourvu d’écran, il se fixe au mur et se connecte aux autres objets intelligents du domicile en Wi-Fi ou Bluetooth. Il est ainsi possible d’augmenter le son d’une enceinte, de passer au morceau suivant, ou de baisser la température de son salon depuis cette planche. Mui est en effet compatible avec Amazon Echo, Google Home ou encore les ampoules Philips Hue.

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Une première opération de financement participatif sur Kickstarter s’est avérée concluante. Elle a permis de récolter plus de 110 000 dollars. Le prix de Mui a été fixé à 900 dollars l’unité, soit un peu moins de 800 euros. Les premières livraisons sont attendues pour septembre.

Un robot de compagnie pour animal de compagnie

Comme son nom l’indique, l’entreprise chinoise Dogness se consacre essentiellement aux chiens. Ses objets rendent leur quotidien plus connecté. Le « smart iPet robot » présenté sur le stand de la marque a été conçu pour leur tenir compagnie. Doté d’une caméra frontale à 360°, il se déplace dans la maison grâce à ses deux roues, enregistrant photos et vidéos de l’animal.

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Les images peuvent être visionnées en direct par son propriétaire sur une application mobile. Le robot peut également diffuser du son. L’interaction principale reste néanmoins un pointeur laser lumineux. L’ami intelligent peut tenir sept jours en veille et se connecter au réseau domestique en WiFi. Son prix n’a pas été dévoilé. Dogness a par ailleurs exposé des « laisses intelligentes », vouées à procurer un confort plus grand à leur porteur. La légitimité de sa connexion en Bluetooth reste à prouver.

Des toilettes intelligents

Evier, bain, miroir… L’entreprise américaine Kohler connecte tout le mobilier de la salle de bain sur son passage. Le groupe s’en est également pris aux toilettes, rendus « intelligents ». Les Numi 2.0 font partie des 100 millions d’objets connectés à avoir intégré l’assistant vocal Alexa, conçu par Amazon.

D’une simple commande vocale, ou via une application consacrée, leur propriétaire peut exiger que les toilettes s’ouvrent ou se ferment, que leur siège se réchauffe, qu’ils jouent un morceau de musique ou soient éclairés (en plusieurs teintes). Ils seront à vendre dès la fin de l’année, pour 7000 dollars (environ 6000 euros).

Un miroir flatteur

Pour ne pas froisser son propriétaire, les « sensor mirrors » de Simple Human prennent en compte la luminosité de la pièce, pour basculer vers la luminosité la plus flatteuse.

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Ce système de luminosité baptisé « tru lux system » permet notamment de remarquer de potentielles erreurs de maquillage, en recréant une lumière naturelle. Compter entre 130 et 300 dollars (110 à 260 euros).

Une enceinte connectée... en béton

Si l’annonce fait sourire, les créateurs français de la première enceinte connectée en béton l’assurent: ce matériau a des propriétés acoustiques méconnues. La start-up française « Le pavé parisien » enrobe son enceinte connectée - et portative - de cet assemblage urbain. L’objet reste malgré tout léger et ne pèse pas plus de 1,5kg. Il est par ailleurs entièrement démontable et réparable.

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La structure crée les conditions d’un son plus puissant. L’enceinte, dotée d’une connexion Bluetooth, possède 16 heures d’autonomie pour 2h30 de recharge. La start-up a récolté en quelques mois l’équivalent de 48 000 euros sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. De quoi lancer la fabrication de 250 produits. Les premières livraisons devraient être assurées au premier semestre, pour 349 euros l’unité.

Un sac à écran

La plus belle trouvaille du CES reste probablement le sac à main doté d’un écran Royole, à l’utilité plus que discutable. Le constructeur chinois s’est fait connaître pour ses écrans flexibles. L’entreprise a été la première à lancer son smartphone pliable, devant Samsung, pourtant voué à être précurseur en la matière.

D’autres objets n’ont pas été épargnés par la lubie de Royole. Ainsi d’un T-shirt et d’un chapeau également équipés d’écrans. L’ensemble peut être acquis pour 1400 dollars.

Elsa Trujillo, depuis Las Vegas