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"Manque de pédagogie" et mauvais timing: le gouvernement explique les déboires de StopCovid

Invité sur BFMTV, le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O est revenu sur les difficultés de l'application gouvernementale, devenue TousAntiCovid, à s'imposer auprès des Français.

Un outil qui a du mal à prendre... Malgré une mise à jour annoncée par le Premier ministre jeudi, l'application de traçage du virus, lancée par le gouvernement, a du mal à séduire les Français. StopCovid, devenu TousAntiCovid, ne compte pour le moment que 3,5 millions d'enregistrements, soit bien moins que les 18 millions de l'application allemande, par exemple.

Mis en service début juin, StopCovid n'avait clairement pas convaincu.

"Je pense qu'on a d'abord manqué de pédagogie s'agissant du gouvernement" explique sur BFMTV le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O, évoquant notamment les "débats" sur la vie privée et les données personnelles.

Mais pour le secrétaire d'Etat, "c'était aussi une question de moment" car StopCovid est aussi sorti bien plus tôt que les applications des pays voisins. "On espérait que l'épidémie soit finie et maintenant qu'on se rend compte qu'on va devoir vivre dans la longueur, dans la durée avec cette épidémie (…) on se rend compte qu'on a besoin d'autres outils."

Victime de son succès

Cédric O compte désormais sur "la mobilisation" pour faire de cette nouvelle version un succès. "On lance un appel aux tenanciers de bars, aux patrons de restaurants, aux patrons de cinéma pour faire la promotion de cette application parce que c'est justement chez eux qu'elle est le plus utile. Donc aidez-nous à ne pas fermer les bars et restaurants. Aidez-nous à contrôler l'épidémie".

D'autant que le secrétaire d'Etat promet de nouvelles fonctionnalités comme "le nombre de contaminations dans votre ville" ou une version numérique des cahiers de rappel qui sont censés être remplis dans les restaurants.

Reste que la nouvelle version a encore connu des déboires jeudi soir lors de son annonce. Beaucoup d'utilisateurs n'ont pas su la mettre en service. "C'est résolu" promet Cédric O. "On a eu un succès auquel on ne s'attendait pas (500.000 téléchargements en une nuit) et un répartiteur de charges a lâché sur le serveur."

Thomas Leroy Journaliste BFM Business