Tech&Co
Tech

Les Etats-Unis et la Russie s'allient contre la cybercriminalité

Alors que les cyberattaques sont la source de conflit entre les deux pays, l'agence de sécurité nationale russe et les autorités américaines ont annoncé leur collaboration pour les traquer.

Alors que les chefs d'état russe et américain se sont rencontrés le 16 juin dernier, leur deux pays semblent en bonne voie pour s'entendre dans la traque contre les cybercriminels.

Ce lundi 28 juin, Alexander Bortnikov, directeur du FSB, agence de sécurité nationale russe, a annoncé sa collaboration future avec les services américains dans cette lutte. "Nous collaborerons avec les Etats-Unis, mais espérons de la réciprocité", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou. Peu avant, un "processus de collaboration clair" avait été annoncé par le ministre des affaires étrangères du Kremlin, rapporte l'agence russe Tass.

Le FSB attend le premier pas du côté des Etats-Unis pour débuter l'échange.

Sur la voie d'une entente

Sujet de tension entre les deux pays, la cybercriminalité a été évoqué lors de la discussion entre Joe Biden et son homologue russe, Vladimir Poutine, à l'occasion du sommet de Genève.

Cette collaboration a pour but d'identifier et d'arrêter les cybercriminels russes et américains étant en capacité d'entraver les relations entre les deux pays.

Des relations qui, par ailleurs, ont été ébranlées au cours de ces dernières années. Seulement quelques semaines avant la rencontre des deux présidents, deux cyberattaques provenant de Russie ont été détectées sur le terrain américain.

Elles ont été attribuées à Nobelium, un groupe affilié au service de renseignement extérieur russe. L'une de ces attaques, "SolarWinds", porte le nom de l'éditeur dont les logiciels ont été piratés et ont permis aux pirates de voler des informations sensibles auprès d'agences fédérales américaines, d'organisations non-gouvernementales ou de consultants liés à la politique étrangère américaine.

Le président des Etats-Unis a alors appliqué des sanctions financières envers la Russie, en expliquant avoir "choisi un réponse proportionnée pour ne pas déclencher un cycle d'escalade et de conflit avec la Russie". Le pays n'a jamais reconnu sa potentielle responsabilité dans ces attaques.

Victoria Beurnez