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Les chauffeurs VTC appelés à se déconnecter d'Uber, Kapten, Bolt et Marcel le 6 mars

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L'Intersyndicale nationale VTC (INV) appelle les chauffeurs à se déconnecter le 6 mars des applis Uber, Kapten, Marcel ou Bolt pour réclamer de meilleures conditions de travail. Un appel est lancé pour un rassemblement devant les locaux parisien d'Uber.

L'Intersyndicale nationale VTC (INV) a appelé mardi les chauffeurs à se mobiliser le 6 mars en se déconnectant des plateformes de voitures avec chauffeurs et en se rassemblant devant les locaux d'Uber, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

L'INV, qui regroupe des associations et syndicats de VTC à travers la France selon son coordinateur Brahim Ben Ali, invite les chauffeurs à une "extinction totale de toutes les applis" le 6 mars, c'est-à-dire à se déconnecter des plateformes VTC de type Uber, Kapten et Marcel. Elle appelle également à des rassemblements d'une heure à partir de 15H30 devant les locaux d'Uber pour une "action surprise", selon un tract.

Requalifier les relations avec les plateformes

Plusieurs centaines de chauffeurs français d'Uber ont mené depuis la mi-novembre des opérations de blocage de centres logistiques de la plateforme, dont celui d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis et le siège d'Uber France à Paris. Un changement des procédures qui suspend un chauffeur en cas de refus répétés d'une course, le privant de travail, est à l'origine de ce mouvement.

Les chauffeurs dénoncent également le niveau de commission prélevé par Uber, la présence de "faux chauffeurs" qui utilisent des cartes VTC usurpées, et l'absence de tarif minimum pour les courses. "C'est un métier précaire, il nous faut une protection sociale", plaide Brahim Ben Ali.

Le statut d'indépendant des chauffeurs VTC et livreurs à vélo liés à des plateformes est de plus en plus remis en cause en France. La plateforme de livraison de repas Deliveroo vient d'être condamnée pour travail dissimulé à la suite de la requalification du contrat de prestation de service d'un de ses coursiers en contrat de travail, une première en France. A Lyon, 120 chauffeurs Uber ont déposé le 31 janvier une requête pour requalifier leur relation contractuelle en salariat.

P.S. avec AFP