Tech&Co
Tech

Le renouvellement anticipé des smartphones bientôt limité en France?

Le point de saturation du marché des smartphones a été atteint en 2016.

Le point de saturation du marché des smartphones a été atteint en 2016. - Jung Yeon Je - AFP

L'Arcep va se pencher sur l'impact environnemental du renouvellement des smartphones via les offres commerciales d'opérateurs mobiles. Ce dernier pourrait être, à terme, encadré.

Un smartphone flambant neuf en échange d'un engagement contractuel, sur une période allant parfois jusqu'à deux ans. La formule, prisées des opérateurs français Orange, Bouygues Telecom et SFR, est désormais bien connue.

D'après Reuters, la France pourrait néanmoins venir encadrer ces pratiques. Plus concrètement, le renouvellement des smartphones via les offres commerciales d'opérateurs mobiles pourrait bientôt être limité, afin de réduire l'impact environnemental de tels appareils, a fait savoir ce mardi une source proche du gouvernement.

La raison: ces mêmes offres poussent les clients à passer à un nouveau téléphone alors même que le précédent fonctionne encore et ne présente aucun défaut majeur, a indiqué le gouvernement dans une feuille de route "sur le numérique et l'environnement" publiée ce mardi 23 février.

Nous sommes prêts à prendre des mesures", a déclaré la source proche du gouvernement, sans donner plus de détails. "L'objectif est clairement d'accroître la durée de vie des terminaux", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux smartphones.

La 5G elle aussi scrutée de près

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) devrait être chargée par le gouvernement d'examiner les offres de contrat des opérateurs afin de déterminer dans quelle mesure ces dernières accélèrent le renouvellement de parc de smartphones du pays.

Toujours d'après le gouvernement, près de 75% de l'impact négatif du numérique sur l'environnement proviendrait de la fabrication de ces mêmes appareils - avec les émissions de CO2, la consommation d'eau et d'autres ressources bien souvent polluantes que cela implique.

Le gouvernement français estime que 75% de l'impact négatif sur l'environnement du secteur numérique provient de la fabrication des appareils. Cela inclut les émissions de CO2, la consommation d'eau et d'autres ressources naturelles. L'Arcep sera par ailleurs chargée de se pencher sur une épineuse question: l'impact environnemental de la 5G, et plus spécifiquement, de la prochaine attribution des fréquences mobiles dans la bande 26 GHz.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech