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Le Japon s'entoure de géants pour faire décoller ses premiers taxis volants 

Le prototype CityAirbus, qui transporte jusqu'à 4 passagers, est destiné à désengorger les villes.

Le prototype CityAirbus, qui transporte jusqu'à 4 passagers, est destiné à désengorger les villes. - Airbus

Le gouvernement japonais a convié plusieurs grandes compagnies étrangères, dont le géant américain Boeing et l'avionneur européen Airbus, pour accélérer le développement des "taxis volants" dans l'archipel.

Le Japon met les bouchées doubles pour accélérer ses projets de taxis volants. Dans une démarche assez inhabituelle, le gouvernement de l'archipel a convié plusieurs géants étrangers, dont les américains Uber et Boeing ou encore l'avionneur européen Airbus, pour plancher sur le développement des voitures volantes.

Les voitures volantes "peuvent résoudre des problèmes de transport dans les régions isolées ou montagneuses, ou lors d'opérations de secours au moment de catastrophes naturelles", a expliqué un responsable du puissant ministère japonais de l'économie, du commerce et de l'industrie, le Meti (Ministry of Economy, Trade and Industry), Shinji Tokumasu. "Nous avons organisé cette réunion public-privé pour faire prospérer une nouvelle industrie et la rendre profitable", a-t-il souligné.

Airbus développe plusieurs prototypes

La participation d'Airbus à l'initiative nipponne est une reconnaissance de l'avance prise par l'avionneur européen dans les "voitures volantes". Son prototype entièrement électrique, baptisé CityAirbus, embarque jusqu'à quatre passagers, avec pour mission de décongestionner les métropoles mondiales. L'industriel développe aussi Vahana, un appareil à décollage et atterrissage verticaux entièrement à propulsion électrique. Mis au point chez A³, l'avant-poste d'Airbus dans la Silicon Valley, et destiné aux déplacements individuels, ce véhicule volant a effectué son premier vol expérimental en février 2018.

L'initiative japonaise, qui reste très vague, vise à dessiner une feuille de route d'ici la fin de l'année. Les participants sont issus du secteur aéronautique (Airbus, Boeing, ANA et Japan Airlines), automobile (Uber, Subaru), ou encore technologique comme NEC.

La vitrine des JO de Tokyo en 2020 comme prétexte

Outre l'enjeu industriel lié à la mise au point de futurs aéronefs urbains d'un nouveau type, la réflexion engagée vise aussi à envisager comment les insérer sans danger dans l'espace aérien en faisant évoluer la réglementation actuelle.

Parmi les projets présentés au Japon, Cartivator vise un vol d'essai de son engin futuriste "SkyDrive", avec un pilote à bord, dès 2019. L'objectif de ce groupe de jeunes ingénieurs financièrement soutenu par le constructeur Toyota: allumer la flamme des jeux Olympiques de Tokyo en 2020. A plus long terme, ils espèrent pouvoir fabriquer leur véhicule en série à l'horizon 2027.

Frédéric Bergé