Le “hacker de Nintendo”, qui avait révélé l’existence de la Switch, condamné à trois ans de prison

Ryan Hernandez, connu pour avoir mis la main sur des informations confidentielles de l’entreprise japonaise, a également été condamné pour détention d’images pédopornographiques.

C’était la bête noire de Nintendo depuis 2016. Ryan Hernandez, un californien de 21 ans, vient d’être condamné pour ses méfaits à trois ans de prison par la justice américaine. Le jeune homme, qui avait notamment révélé au grand public les travaux de Nintendo sur sa console Switch, avait plaidé coupable en début d’année.

Accès aux serveurs de Nintendo

Comme le rappelle le communiqué de presse du département américain de la justice, Ryan Hernandez est parvenu en 2016 à récupérer les codes d’accès d’un employé de Nintendo par des méthodes de phishing, qui consistent à envoyer de faux mails afin d’inciter la victime à communiquer des données sensibles. Il avait ainsi pu accéder aux serveurs internes de l’entreprise.

Parmi les informations dérobées, de nombreux détails au sujet du projet le plus important des équipes de Nintendo: le développement de la console Switch. Sur Twitter ainsi que sur des forums en ligne, Ryan Hernandez avait divulgué ces informations.

Malgré une mise en garde des autorités en 2017, Ryan Hernandez a poursuivi ses méfaits jusqu’en 2019, toujours en s’attaquant à Nintendo. Il est également visé pour avoir partagé ses méthodes de piratage avec sa communauté.

Lors de l’enquête, la police a par ailleurs mis la main sur plus d’un millier de photos et vidéos pédopornographiques.

Ryan Hernandez sera donc incarcéré pendant trois ans, avant d’être placé en liberté surveillée durant sept années supplémentaires. Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels et devra payer 260.000 dollars à Nintendo (215.000 euros) à des fins d’indemnisation.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co