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Le Français Gama déploie sa voile solaire dans l’espace

La société Gama entend révolutionner le transport spatial longue distance grâce au déploiement de sa voile solaire.

La voile solaire de Gama est semblable à "une gigantesque couverture de survie d'environ 75 mètres carré qu'on déploie dans l'espace afin de pousser nos charges utiles", explique sur le plateau de Tech&Co Louis de Goüyon Matignon, cofondateur de Gama.

Avec ce projet, Gama veut révolutionner le transport spatial longue distance grâce à sa voile solaire. Celle-ci, pas plus épaisse que 50 fois la finesse d'un cheveu, "va venir réfléchir la lumière comme un miroir". En rebondissant, la lumière imprime à l'ensemble de l'objet spatial une accélération. "Cette accélération, on s'en sert pour transporter nos instruments scientifiques," précise le confondateur.

A travers ce projet, Gama réinvente la propulsion spatiale car il y a, en ce moment même, une révolution dans le domaine des nanosatellites. La voile solaire a pour objectif de viser, non pas l'orbite basse, mais plutôt Mars et Vénus, voire même "le système solaire externe", s'enthousiasme Louis de Goüyon Matignon.

Voile déployée au printemps

Le mardi 3 janvier a marqué l'envoi du premier satellite de Gama dans l'espace avec SpaceX. Il a été déployé à 530 kilomètres d'altitude. "Nous avons reçu les premières communications avec le satellite, qui pour l'instant va à une vitesse de 28.00 km/h". La voile solaire sera déployée au printemps. "Cette mission nous permet aussi de rassurer nos investisseurs".

Gama maîtrise la propulsion photonique, mais surtout le déploiement de super surfaces dans l'espace “et aujourd’hui c'est une qualité que l'on trouve peu dans certaines sociétés”. On peut imaginer plein de choses avec une voile solaire comme de la télécommunication, des antennes, de la désorbitation.

L’entreprise, créée en 2020, emploie une vingtaine de personnes en région parisienne. Pour l'instant, la voile solaire va rester dans l'orbite basse car il est compliqué d'en sortir à cause de l'atmosphère résiduelle. La prochaine mission aura lieu 2025 pour voler plus haut puis, à terme, viser vers Vénus ou Mars.

Margaux Vulliet