Laure de la Raudière (Arcep): "nous voulons le plus de transparence possible" en matière de 5G

Sur BFM Business, la présidente de l'Arcep, le régulateur des télécoms, revient sur le débat "fausse" 5G contre "vraie" 5G.

Comme à chaque lancement d'un nouveau réseau télécom, les opérateurs se battent à coup de publicités pour démontrer qu'ils proposent la meilleure couverture. Pour la toute jeune 5G, c'est Free qui est le plus agressif, affirmant avoir "le plus grand réseau 5G de France".

Une vision contestée par ses concurrents comme Orange. "Nous avons fait le choix des fréquences 3,5 Ghz pour la 5G. Le reste, ce n'est pas de la 5G, même si ça peut en porter le nom. C'est de la 4G améliorée", raille ainsi son PDG Stéphane Richard. Bref, le débat "vraie 5G" contre "fausse 5G" commence déjà à agiter les esprits.

Tout est une question de fréquences utilisées comme le rappelle Laure de la Raudière, présidente de l'Arcep sur le plateau de Good Morning Business.

Les opérateurs doivent communiquer

"Vraie, fausse 5G ce n'est pas ça. Il y a différentes bandes de fréquences qui n'apportent pas le même service mais à chaque fois la technologie utilisée est la 5G. Mais la 5G dans la bande coeur (3,5 Ghz) va permettre beaucoup plus de débits que celle qui est dans une bande plus basse (700 Mhz) où les débits sont plus conformes à ce qu'on connaît dans la 4G".

Reste que les opérateurs vendent une seule et même 5G alors que les fréquences utilisées majoritairement (et donc le service proposé) sont différentes. "Nous voulons amener le plus de transprence possible en matière de communication et expliquer qu'il y a de la 5G sur un certain type de fréquence", poursuit la responsable.

Faut-il alors forcer les opérateurs à être plus clairs sur la question, imposer un label? "Discutons-en avec les opérateurs", estime Laure de la Raudière. "L'important c'est que les opérateurs doivent communiquer pour dire quels services ils offrent. la 5G c'est presque une marque commerciale mais il faut savoir qu'est ce qu'apporte cette marque commerciale selon le type de 5G qui est offert".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business