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"Pas une menace": le patron de l'IA de Facebook veut rassurer sur les futures intelligences artificielles

Pour le chercheur français, chef de l’intelligence artificielle chez Meta, on ne devrait pourtant pas voir l’IA comme une menace.

C'est l’une des figures de l’intelligence artificielle. Yann Le Cun, patron de l’IA chez Meta, faisait un détour par Paris ce mercredi pour une table ronde au salon Vivatech. L’occasion pour lui de remettre un peu de sérénité sur ce sujet qui impressionne autant qu’il inquiète.

Et clairement, le chercheur français fait partie des enthousiastes. "L'IA est intrinsèquement bonne car elle rend les gens plus intelligents, c'est un amplificateur d’intelligence" juge-t-il ainsi. "On ne devrait pas le voir comme une menace, elles seront comme des assistants dans votre vie de tous les jours".

Pour autant, il assure que le potentiel de l’IA est énorme: "Il ne fait aucun doute que des IA plus intelligentes que l'humain finiront par arriver" explique Yann Le Cun. "Actuellement, les IA peuvent dépasser l'humain dans certains domaines, mais ce sont des domaines étroits."

Meilleur exemple selon lui: certains programmes peuvent certes passer l'examen d’avocat mais la conduite autonome est encore loin d’être une réalité.

"Obéir aux humains"

"Il nous manque donc quelque chose de très important" poursuit-il rappelant que les modèles de langage étaient finalement assez limités. "La plupart des connaissances humaines ne passent pas par le langage. Sinon on pourrait devenir chirurgien ou mécanicien juste en lisant des livres."

Reste encore à savoir ce que deviendront les IA quand elles auront finalement dépassé ce stade d’apprentissage.

“Le ‘but dans la vie’ de chaque IA est de satisfaire un ‘super-objectif’” poursuit-il. “Ce peut être n'importe quoi, générer du texte, vrai, non-toxique… mais ça pourrait aussi être ‘obéir aux humains’".

Avec un argument implacable contre "l’intelligence" des futures IA: "il n'y a pas de corrélation entre "être intelligent" et "prendre le contrôle du monde", on le voit en politique, ce ne sont pas nécessairement les plus intelligents qui prennent le contrôle".

Thomas Leroy Journaliste BFM Business