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Intelligence artificielle: Emmanuel Macron répète que la règlementation de l'UE ne doit pas brider l'innovation

Le chef de l'Etat français a préconisé, dans une vidéo, de "réguler les usages, davantage que les technologies en tant que telles".

Emmanuel Macron a répété qu'il souhaitait une régulation européenne "maîtrisée et non punitive pour préserver l'innovation", lors d'une conférence sur l'intelligence artificielle à Paris vendredi, alors que les 27 sont divisés sur l'"IA Act" en cours d'élaboration.

Le chef de l'Etat français a préconisé, dans une vidéo, de "réguler les usages, davantage que les technologies en tant que telles", allusion à une éventuelle règlementation très stricte des IA génératives aux usages très variés, que critiquent d'avance les grands groupes américains.

Lors de cette conférence organisée par le groupe Iliad de Xavier Niel, l'ancien patron de Google Eric Schmidt a d'ailleurs fustigé la "structure réglementaire bizarre" de l'UE et jugé que l'"IA Act" freinerait la France et devait être "maîtrisé".

Pression des entreprises

Il a aussi exhorté le pays à "suivre la même voie commerciale" que les États-Unis en matière d'IA, estimant qu'il dispose d'un marché suffisamment important et de talents "de classe mondiale". 

Des associations française et allemande d'entreprises du numérique font également pression pour un règlement européen sur l'intelligence artificielle "favorable à l'innovation pour l'IA en Europe" et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives.

Le projet d'"IA Act" envisage l'obligation pour les modèles d'IA de déclarer si des contenus protégés par le droit d'auteur ont été utilisés pour les entraîner. Il prévoit aussi pour les IA génératives type chatGPT un régime d'obligations proches de celles prévues pour les systèmes d'IA classés à haut risque.

Un accord pour la fin d'année?

Des négociations sont en cours avec les États membres pour trouver un accord final, que l'UE espère conclure avant la fin de l'année, pour une application deux ans plus tard.

En juin, Emmanuel Macron s'était déjà opposé à trop réglementer le secteur, en craignant "une Europe qui investit beaucoup moins que les Américains et les Chinois et qui commencerait par créer de la régulation". La France souhaite ainsi que l'IA générative ne soit pas intégrée au texte ni considérée comme à haut risque.

T.L avec AFP