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Un an après l'UE, Google permet aux développeurs britanniques de contourner son système de paiement

Les développeurs pourront désormais utiliser des systèmes de paiement alternatifs, mais devront toujours une lourde taxe à l'entreprise. Une concession qui ne satisfait pas le régulateur britannique.

Google va permettre aux développeurs Android de contourner son système de paiement sur le Play Store au Royaume-Uni. Cette décision, impulsée par une enquête de l'Autorité des Marchés et de la Concurrence britannique, survient près d'un an après une mesure similaire dans l'Union européenne, où le géant du numérique a dû se conformer au nouveau Digital Market Act.

"Google Play a permis le lancement de millions d'applications, aidant les développeurs à créer des entreprises qui soutiennent près de 250.000 emplois uniquement sur le territoire britannique. Aujourd'hui, nous annonçons une série d'engagements potentiels liés à notre système de paiement, pour parvenir à une entente avec l'Autorité des Marchés et de la Concurrence", a indiqué Oliver Bethell, directeur juridique de l'entreprise dans un communiqué relayé par The Guardian.

Une concession à double tranchant

Pour autant, l'Autorité reste méfiante face aux déclarations de Google. Si l'annonce a de quoi apaiser l'enquête, elle ne satisfait pas pour autant entièrement l'institution. En effet, Google a indiqué, comme c'est le cas en Union européenne, continuer à prélever une taxe sur les transactions réalisées sur les applications tierces.

Le taux de celle-ci sera diminué de 3 points, et passera donc de 30% à 27% pour les applications qui génèrent plus d'un million de dollars de revenus annuels, et de 15% à 12% pour les plus petits développeurs - à noter que ces derniers représentent la quasi-totalité de ceux actuellement présents sur la plateforme.

"Bien que nous soyons satisfaits que notre enquête ait eu pour conséquence que Google permettent à des milliers de développeurs d'utiliser les systèmes de paiement de leur choix, nous devons nous assurer que ces engagements fonctionnent en pratique. Nous accueillons donc tout retour d'expérience, que nous prendrons en considération avant de prendre notre décision finale" a indiqué Ann Pop, directrice de la branche anti-concurrence de l'Autorité des Marchés et de la concurrence britannique.

Victoria Beurnez