Fonds disparus chez RR Crypto: les cabinets REF et ORWL se saisissent de l'affaire

Après la disparition soudaine de ses fonds, l'association de gestion de cryptomonnaie RR Crypto fait l'objet d'une action collective de la part de ses investisseurs lésés.

L'histoire mystérieuse de RR Crypto se poursuit. Cette association française proposant des services d'investissements dans la cryptomonnaie a vu, le 20 juin 2021, ses actifs disparaître sans raison. Le fondateur, Vincent Ropiot, a fait parvenir la nouvelle par email à ses investisseurs, expliquant que "les fonds ne sont plus présents sur le portefeuille, sans accès à l'historique de ce dernier".

Depuis, Vincent Ropiot est injoignable, et les victimes ont annoncé leur souhait d'intenter une action collective envers l'association. Deux cabinets d'avocats se sont conjointement saisis de l'affaire. Il s'agit du cabinet ORWL, spécialisé en droit du numérique et du cabinet REF, spécialisé en droit des affaires. Ils ont conjointement mis en place l'action collective souhaitée par les investisseurs, sur la plateforme Dartagnan.

Au moins deux infractions

Selon William O'Rorke, qui fait partie du cabinet ORWL et s'est entretenu avec Capital, RR Crypto peut être attaqué pour deux types d'affaires. Dans un premier temps, l'exercice illégal de l'activité de Prestataire de services sur actifs numériques (PSAN).

Si le fondateur a assuré avoir entamé les démarches pour avoir ce statut, l'Autorité des marchés financiers a confirmé à BFMTV que RR Crypto que ce n'était pas le cas. Prétendre en disposer et exercer cette activité de façon illégale peut mener à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.

La seconde infraction est l'exercice illégal d'une activité de placement collectif, exposant à deux ans de prison et 750.000 euros d'amende. D'autres infractions sont à l'étude, comme l'escroquerie.

Pour l'heure, les montants et le nombre exact de victimes sont à l'étude auprès du cabinet ORWL. Le fondateur, lui, n'est toujours pas réapparu.

Victoria Beurnez