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Otages retenus par le Hamas: comment Facebook tente d'éviter la diffusion d'exécutions en direct

Dans un communiqué de presse, la maison-mère de Facebook et Instagram assure avoir mis en place des moyens supplémentaires face au risque de diffusion de contenus violents en direct.

Également sous pression de l'Union européenne dans la gestion des contenus liés aux attaques terroristes du Hamas en Israël, Facebook veut faire mieux que Twitter. Ce 13 octobre, dans un communiqué, sa maison-mère Meta annonce de nouvelles mesures visant à contrer les publications de contenus illicites, sur Facebook comme Instagram.

L'entreprise rappelle qu'elle considère le Hamas comme une organisation terroriste, et qu'à ce titre l'organisation est bannie de ses services. Elle assure ainsi qu'elle supprime tout message de soutien au Hamas, ou toute publication saluant ses actions.

Pas d'image des otages

Mais après la diffusion massive d'images violentes liées aux attaques, les craintes se tournent vers les dizaines d'otages israéliens détenus à Gaza. Notamment en raison des menaces du Hamas de diffuser leurs exécutions en direct sur les réseaux sociaux.

Meta assure ainsi avoir pris des mesures pour rendre prioritaires les signalements liés à la diffusion de vidéos en direct au sein de ses systèmes de modération. Une mesure loin d'être anodine: en 2019, Facebook avait été pointé du doigt pour avoir échoué à empêcher la diffusion en temps réel de l'attentat de Christchurch.

Dans le cadre des prises d'otages du Hamas, l'entreprise assure mobiliser des spécialistes parlant arabe et hébreu afin d'identifier les contenus potentiellement illicites.

"Nous savons que le Hamas menace de diffuser des vidéos des otages et prenons ces menaces très au sérieux. Nos équipes suivent la situation attentivement et n'hésiteront pas à supprimer de tels contenus (ainsi que les comptes qui les diffusent), tout en les inscrivant dans nos bases de données pour éviter toute remise en ligne" promet ainsi Meta.

De façon générale, Facebook assure vouloir supprimer toute image permettant d'identifier les otages israéliens détenus par le groupe terroriste. La plate-forme autorise en revanche la diffusion de telles images, à des fins d'information, si les visages sont floutés.

Par précaution, Facebook a par ailleurs désactivé certains mots-clés (également sur Instagram) qui pourraient être utilisés par les terroristes pour diffuser plus efficacement leur propagande.

Au cours des attaques du Hamas, la plate-forme a déjà été utilisée pour diffuser des images violentes et choquantes par les terroristes. Une jeune israélienne a notamment vu apparaître sur Facebook le corps sans vie de sa grand-mère, après que ses assassins ont publié la photo sur son propre compte.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co