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Donald Trump demande à pouvoir à nouveau bloquer ses détracteurs sur Twitter

Donald Trump à Yuma (Arizona), le 18 août 2020

Donald Trump à Yuma (Arizona), le 18 août 2020 - Brendan Smialowski © 2019 AFP

L'administration Trump exhorte la Cour suprême américaine à revoir un jugement de 2017, qui interdit au président des Etats-Unis de bloquer quiconque sur Twitter.

Alors qu'il n'a de cesse de dénoncer la "censure" opérée par Twitter, Donald Trump espère retrouver le droit de bloquer ses détracteurs. Ce jeudi, dans un courrier adressé à la Cour suprême, l'administration Trump a demandé à ce que soit revue une décision de justice de 2018, qui empêche le président des Etats-Unis de bloquer toute personne sur le réseau social.

Prise à l'époque par un juge fédéral de New York, la décision faisait valoir que Donald Trump avait violé le Premier amendement en bloquant successivement sept de ses détracteurs sur Twitter.

Une violation du Premier amendement

Le compte @realdonaldtrump, qui compte désormais plus de 85 millions d'abonnés et constitue le moyen de communication privilégié du président, avait alors été considéré comme un support de communication public, à même de se plier aux règles en vigueur en matière de liberté d'expression. La décision avait par la suite été confirmée en appel, par un panel de trois juges.

Dans sa pétition jeudi à la Cour suprême, les avocats du ministère de la Justice (DOJ) ont exhorté les juges à annuler leur décision de l'époque, en estimant inappropriée la qualification du compte Twitter de Donald Trump comme moyen de communication public.

Le DOJ fait valoir que les diverses publications du président des Etats-Unis sur son compte relèvent davantage de propos privés que d'ordre gouvernemental.

La balle est dans le camp de la Cour Suprême

Le Knight First Amendment Institute de l'Université Columbia, qui avait déposé la première plainte au nom des sept utilisateurs de Twitter bloqués, a exhorté les juges à rejeter la demande de l'administration Trump.

"Les représentants du gouvernement ne peuvent pas exclure des gens des forums publics simplement parce qu'ils sont en désaccord avec leurs opinions politiques", a ainsi déclaré Jameel Jaffer, directeur exécutif du Knight Institute.

Rien ne dit à l'heure actuelle que la pétition de l'administration Trump reçoive un accord favorable de la Cour Suprême. Et, comme le relève Politico, il reste peu probable qu'une décision soit prise avant l'année prochaine.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech