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Cybersécurité

Niger: un groupe de hackers menace la France d'une vague de cyberattaques

Le groupe de pirates Anonymous Sudan a publié plusieurs messages sur son canal Telegram, menaçant la France de représailles en raison de la crise politique au Niger.

"Les plans de la France dans le Sahel et en Afrique de l'Ouest ne marcheront pas": la phrase provient du canal Telegram Anonymous Sudan, un groupe de hackers suivi par plus de 100.000 abonnés sur la messagerie. A travers plusieurs messages, le groupe menace ainsi la France d'une vague d'attaques par déni de service (DDoS), spécialité du groupe, si le pays venait à intervenir au Niger en raison de la crise politique que traverse le pays.

"France, qu'est-ce que tu fais? Tu veux envahir le Niger? Tu veux subir le même sort que le Kenya? Pas de problème.. Nous n'avons jamais aimé l'injustice", indique ainsi le groupe dans un premier message publié le 31 juillet.
Le message d'Anonymous Sudan envers la France.
Le message d'Anonymous Sudan envers la France. © Capture d'écran / Telegram

Déjà à l'origine d'autres cyberattaques

Puis dans un second message, publié lui dans l'après-midi du 1er août, Anonymous Sudan décide de réitérer ses précédentes menaces: "Le gouvernement nigérian a décidé de soutenir les impérialistes français et de combattre le Niger. Pas de problème, nous serons debouts avec nos frères musulmans et africains et vous serez dans la merde. Les plans de la France dans le Sahel et en Afrique de l'Ouest ne marcheront pas", affirme ainsi le groupe.

Le deuxième message d'Anonymous Sudan envers la France.
Le deuxième message d'Anonymous Sudan envers la France. © Capture d'écran / Telegram

Le groupe de hackers avait déjà fait parler de lui il y a peu. Fin juin, les sites web de différents hôpitaux français avaient en effet été victimes de cyberattaques venant d'Anonymous Sudan. A l'époque, le groupe avait revendiqué l'attaque et affirmé que celle-ci avait été réalisée en raison de la mort de Nahel, l'adolescent tué à Nanterre durant le mois. Le groupe était également à l'origine d'une cyberattaque envers le site d'UPS en avril dernier.

Pour le moment, aucune entité ne semble avoir été touchée par les nouvelles menaces des pirates. Si le groupe de hackers venait à mettre ses menaces à exécution, certains sites pourraient en effet être victimes d'attaques par déni de service (Ddos). Ces attaques n'ont en général que peu d'impact sur les données mais engendrent un fort dysfonctionnement des plateformes en raison du mode d'action: de nombreuses connexions sont faites en simultané, occasionnant des saturations et donc des sites inaccessibles.

Julie Ragot