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Cybersécurité

Moins vieillot et plus pratique: l'armée planche sur un nouveau téléphone sécurisé pour Emmanuel Macron

Le Teorem, jugé austère et encombrant, a accompagné plusieurs présidents de la République française. Il devrait être remplacé par une solution plus mobile.

L'indéchiffrable Teorem a fait son temps. Le téléphone hyper-sécurisé d'Emmanuel Macron - et des autres présidents de la République avant lui, depuis longtemps jugé encombrant et peu pratique, devrait bientôt être remplacé.

Selon les informations du quotidien Le Monde, l'Etat travaille sur un nouveau téléphone sécurisé, capable de chiffrer en temps réel les conversations du président de la République, plus rapide, et, on l'imagine, moins austère.

Le Teorem est le terminal secret défense réservés aux hauts fonctionnaires et aux militaires aux gradés français. Lancé en 2011, il s'agit d'un téléphone à clapet non tactile, dont l'unique fonction est de communiquer. Il ne dispose ni d'applications, ni de répertoire de contact, et ne permet de contacter que des personnes disposant du même appareil. A l'été 2021, on estimait à environ 5000 le nombre de personnes disposant d'un Teorem, contre 14.000 initialement destinées à le recevoir.

Question de sécurité

Le téléphone à clapet n'a donc pas eu un franc succès, et leurs utilisateurs leur ont souvent préféré des smartphones plus conventionnels. A commencer par Emmanuel Macron et ses deux iPhone.

La nécessité d'un appareil hautement sécurisé et plus pratique est d'autant plus importante que le président est souvent décrit comme "un accro du smartphone". Il communique régulièrement par des services de messagerie tels que WhatsApp ou Telegram, une source de craintes pour son entourage. Respectivement américaine et russe, les deux messageries, bien que chiffrées, soulèvent régulièrement des doutes sur la sécurité des données personnelles.

A l'été 2021, l'utilisation accrue du président de la République de ses deux iPhone avait par ailleurs été pointée du doigt lors de l'affaire Pegasus, un logiciel de cyberespionnage développé par l'entreprise israélienne NSO. Emmanuel Macron avait fait partie des cibles.

Victoria Beurnez