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Cybersécurité

Miss France 2024 utilisée pour une arnaque aux cryptomonnaies sur Facebook

Fraîchement élue Miss France 2024, Eve Gilles est déjà utilisée dans une arnaque aux cryptomonnaies.

Le 16 décembre dernier, Eve Gilles devenait Miss France 2024. La jeune femme triomphait alors à Dijon, devenant, selon les votes des Français, "la plus belle femme" du pays.

Mais à peine quelques jours après son sacre, elle est déjà devenue un moyen d'escroquer les personnes, notamment en utilisant le système de publicités de Facebook et d'Instagram.

De faux articles pour une vraie arnaque

Repérées par Numerama, ces publicités cherchent à piéger les utilisateurs des deux réseaux sociaux phares de Meta, notamment par le biais de titres tendancieux et accrocheurs. Nos confrères citent ainsi quelques exemples, dont des fausses critiques reçues par Eve Gilles de la part de personnalités connues - comme Anne-Claire Coudray, présentatrice du 20 heures de TF1, ou encore Yann Barthès, animateur de Quotidien sur TMC.

Mais on y trouve aussi de fausses promesses de "révélations" pouvant "ébranler les fondements de la société française." Qu'importe la taille du mensonge, il vise à faire cliquer, et à rediriger les utilisateurs les moins méfiants vers un site internet qui promeut le trading bancaire via de la cryptomonnaie, mais se faisant passer pour des médias d'actualité reconnus.

Cette technique très populaire, utilisée par des hackers mais aussi par des états cherchant à interférer dans l'actualité du pays, comme l'avait signalé le ministère de l'Intérieur ces derniers mois, reprend ainsi la charte graphique de grands journaux nationaux dont Le Monde et Libération.

Des publicités encore actives

Dans le contenu de cet article, qui joue sur la méfiance envers les institutions financières pour créer l'urgence chez l'utilisateur, on trouve une vaste campagne de promotion pour une plateforme de trading, qui est avant tout là pour subtiliser les données personnelles et bancaires de ses visiteurs.

Près de 600 publicités ont été mises en ligne sur Facebook et Instagram ces dernières semaines, et 68 d'entre elles sont toujours actives. Comme le signalent nos confrères, certaines ont même dépassé les 100.000 vues, témoignant du potentiel élevé d'Eve Gilles pour ce type d'arnaque. D'autres personnalités sont par ailleurs concernées, dont la comédienne Virginie Efira. Contacté, Meta a botté en touche, précisant ne pas accepter de publicités liées à ce type d'agissements.

Sylvain Trinel