Duvel, La Chouffe: stoppée après une cyberattaque, la production des bières belges reprend

Le site belge de Duvel Moortgat près d'Anvers a été victime d'une cyberattaque entre le 4 et 5 mars. L'attaque informatique a engendré un arrêt de la production des bières du groupe, qui a depuis repris.

Cinq sites industriels du groupe Duvel Moortgat sont à l'arrêt après une cyberattaque. Dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 mars, la brasserie de Puurs-Sint-Amands, près d'Anvers en Belgique, a été ciblée par un rançongiciel, bloquant son système informatique.

Le groupe Duvel Moortgat produit les bières Duvel, mais aussi de nombreuses marques telles que Bel Pils, De Koninck, Liefmans ou La Chouffe. Après cette attaque informatique, les quatre brasseries belges de l'industriel ont été mises à l'arrêt, ainsi que sa filiale américaine Boulevard Brewing, précise Het nieuwsblad.

"Redémarrer les serveurs"

L'entreprise indiquait espérer un retour à la normale "dans les prochains jours". C'est désormais chose faite. La fabrication de bière a repris ce jeudi 7 mars dans l'usine de Puurs-Sint-Amands.

"Le service informatique met tout en œuvre pour redémarrer les serveurs et la connexion internet le plus rapidement et le plus sûrement possible", expliquait au journal belge la responsable de communication du groupe, Ellen Aarts.

Une enquête du parquet d'Anvers est en cours pour identifier la source de la cyberattaque. Pour l'heure, les malfrats n'ont pas encore contacté l'entreprise.

Les attaques par rançongiciel visent à geler les systèmes informatiques d'un établissement en chiffrant ses données et fichiers. Les cybercriminels exigent ensuite une rançon pouvant atteindre des centaines de milliers, voire des millions d'euros. Ce n'est qu'une fois le paiement effectué que la clé de chiffrement est remise pour déverrouiller le système.

En attendant de pouvoir reprendre la production, le groupe a assuré qu'aucun risque de pénurie n'est en jeu actuellement. Le brasseur estime que les stocks sont suffisants pour continuer à alimenter les cafés et les supermarchés.

Pierre Monnier