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Cybersécurité

Cyberattaques: le ton monte entre l'Europe et la Russie après les plaintes de Berlin et Prague

Berlin et Prague ont dénoncé des cyberattaques menées par le groupe de hackers APT28, lié aux services de renseignement militaire russes.

Une cyberattaque "intolérable et inacceptable". Victime d’un piratage contre des membres du parti social-démocrate allemand ce vendredi 3 mai, l’Allemagne a rapidement pointé la Russie du doigt. Quelques heures après, c’est la République tchèque qui a imputé "plusieurs dizaines" de cyberattaques à Moscou.

Face à ces menaces, l’Union européenne (UE) et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) n’ont pas tardé à réagir. Condamnant "fermement" ces piratages, elles se sont toutes les deux déclarées "déterminées" à mettre en œuvre des mesures pour prévenir et dissuader les cybermenaces russes.

Moscou dément les accusations

"L’UE ne tolérera pas de tels comportements malveillants, en particulier les activités qui visent à dégrader nos infrastructures critiques, à affaiblir la cohésion sociétale et à influencer les processus démocratiques, en gardant à l’esprit les élections de cette année dans l’UE et dans plus de 60 pays à travers le monde", a également mis en garde Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

Plus précisément, selon l’Allemagne et la République tchèque, le responsable de ces cyberattaques est le groupe de hackers APT28, aussi connu sous le surnom de "Fancy Bear". Lié aux services de renseignement militaire russes, il a multiplié les attaques contre des entités gouvernementales, entreprises, universités ou encore instituts de recherche, selon un rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) en octobre 2023.

"Faisant fi de la sécurité et de la stabilité internationales, la Russie a à plusieurs reprises utilisé APT28 pour mener des cyberactivités malveillantes contre l’UE, ses Etats membres et ses partenaires internationaux, en particulier l’Ukraine", a fustigé Josep Borrell.

Moscou a, elle, démenti ces accusations par la voix de son chargé d’affaires de l’ambassade de Russie à Berlin. Convoqué par le gouvernement allemand ce vendredi, il "a rejeté les accusations d’implication de structures étatiques russes dans l’affaire en question, et les activités APT28 d’une manière générale, comme étant sans preuves et infondées", rapporte l’AFP.

Kesso Diallo