Toys 'R' Us liquide ses noms de domaine coquins

La chaîne américaine de magasins de jouets met aux enchères une centaine de noms de domaine tendancieux ou invitant à la haine. Tous avaient été achetés de façon préventive, pour préserver la réputation en ligne du groupe.

En faillite, la célèbre chaîne américaine de magasins de jouets Toys'R'Us cherche à rembourser ses créanciers. Pour renflouer ses caisses, le groupe va revendre une partie de ses propriétés intellectuelles. Une centaine de noms de domaine achetés de façon préventive par la marque, dont sex-toys-r-us.com, kinkytoysrus.com ou encore adult-toys-r-us.com sont concernés, relève Reuters.

Ces mêmes noms de domaine avaient été acquis par le groupe pour éviter que quiconque vienne entâcher sa réputation en ligne. L'entreprise avait également pris les devants en achetant des noms de domaine comprenant des détournements de l'expression "R us". Parmi eux, bistros-r-us.com, recipes-r-us.com, burgers-r-us.com ou cigars-r-us.com. D'autres, enfin, contenaient des insultes : ihatetoysrus.com, ou un simple fu**toysrus.com en font partie. Aucun de ces noms de domaine n'est actuellement actif.

Limiter les détournements nuisibles

Enregistrer des noms de domaine de façon préventive est un réflexe pour bon nombre de grandes marques. Cette pratique vise à lutter contre le cybersquattage, une forme d'escroquerie en ligne qui vise à acquérir un nom de domaine proche d'une marque pour la forcer à le récupérer, au prix fort. Il revient bien souvent moins cher pour un grand groupe d'anticiper une telle déconvenue en passant en revue les noms de domaine qui pourraient lui poser problème, avant de les acheter.

Les marques peuvent également être amenées à acquérir les noms de domaine comprenant leur propre nom, avec une ou plusieurs fautes d'orthographe ou de frappe. Certains escrocs comptent en effet sur le manque de vigilance des internautes pour les rediriger vers des sites Web à risque. 

Géant du jouet dans les années 90 et 2000, Toys ‘R’ Us n’a pas survécu à l'essor des plateformes de e-commerce comme Amazon, plébiscitées par les consommateurs. Le 15 mars dernier, l'enseigne a annoncé la liquidation de 735 magasins à travers le monde. 

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech