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L'Allemagne lève l'interdiction des symboles nazis dans les jeux vidéo

La sortie du jeu vidéo Wolfenstein II - The new colossus, avait suscité un vif débat en Allemagne.

La sortie du jeu vidéo Wolfenstein II - The new colossus, avait suscité un vif débat en Allemagne. - Wolfenstein II/ The New Colossus - YouTube

Jusqu'à présent, les symboles nazis apparaissaient sous la forme d'un triangle, dans les versions germaniques des jeux vidéo.

Les jeux vidéo commercialisés en Allemagne pourront désormais comporter des symboles et références aux nazis. L’autorité allemande de régulation des jeux vidéo (USK) a levé l'interdiction de ces symboles ce jeudi.

L'institution n'envisage cependant pas d'autorisation générale et donnera son accord au cas par cas, pour déterminer si la présence de tels symboles dans un jeu est "socialement appropriée". Seront notamment interdits ceux dont la présence aura un objectif de propagande. 

"Cela signifie que les symboles d'organisations anticonstitutionnelles peuvent être utilisés dans un titre, à condition que cela serve l'art ou la science, la représentation de l'actualité ou l'histoire", explique l'USK dans un communiqué.

Des croix gammées en triangles

Jusqu’à présent, les jeux vidéo devaient respecter un article du code pénal qui leur interdisait de montrer des symboles inconstitutionnels, notamment tout ce qui a trait à la période nazie –contrairement au cinéma ou à d’autres représentations culturelles.

Les croix gammées reproduites dans certains jeux à l’instar de Call of Duty ou de Wolfenstein II: THe New Colossus, dans lesquels les personnages nazis jouent un rôle central, apparaissaient ainsi sous la forme d'un triangle dans la version germanique du jeu.

En 2017 la sortie de Wolfenstein II, un jeu dans lequel le joueur doit tuer des nazis, avait suscité un vif débat en Allemagne. De nombreuses voix s'étaient élevées en criant à la censure. Dans la version allemande du jeu, les symboles nazis avaient été modifiés et la moustache de Adolf Hitler avait été... effacée.

E.T. avec AFP