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Aux Etats-Unis, imprimer une arme à feu en 3D devient légal

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- - YouTube (In The Making)

Après trois ans de procès, un jeune Américain a obtenu l’autorisation de mettre à disposition des internautes des fichiers de composants d’armes à feu imprimables en 3D.

Les partisans américains des armes à feu s’en réjouissent. Aux Etats-Unis, il est désormais légal de mettre en ligne des fichiers leur permettant d'imprimer des armes à feu en 3D, rapporte le magazine Wired.

La décision est le fruit de plus de trois ans de procédures. Cody Wilson, un jeune Texan libertarien, a contesté en 2015 la fermeture de son site Web Defcad.com, qui comprenait des fichiers permettant à tout détenteur d'imprimante 3D de disposer de sa propre arme à feu. Son tout premier pistolet en 3D, humblement baptisé le "Liberator" et fait de plastique, était capable de tirer une balle réelle. 

Pour attaquer le Département d'Etat américain, à l'origine de la fermeture de son site, Cody Wilson a invoqué le fait que l'interdiction de publier des données d'impression en 3D aille à l'encontre du premier et du deuxième amendement de la Constitution. Les deux textes défendent respectivement la liberté d'expression et celle de porter des armes à feu.

Télécharger une arme

Le gouvernement s'est finalement rangé de son côté. Publier des données d'impression 3D de telles armes à feu ne sera plus illégal. Impossible néanmoins de monter un commerce de pistolets en plastique. Ces armes doivent trouver un usage strictement personnel, ne pourront être vendues, et devront être d'un calibre inférieur à 50 mm.

"Les armes sont autant téléchargeables que la musique. Il y aura des services de streaming pour les armes semi-automatiques", affirme Cody Wilson à TechCrunch. Son site Web, Defcad.com, n'a pas encore été réactivé mais devrait renaître de ses cendres le 1er août. Les contributions extérieures seront possibles. 

Une telle décision ouvre la possibilité de détenir une arme, bien qu'imprimée en 3D, aux personnes condamnées, mineures ou auxquelles le port d'armes serait en temps normal interdit. Une décision largement critiquée par les associations de lutte anti armes à feu, alors que les Etats-Unis traversent une phase de tueries de masse.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech