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Accusé d'espionner nos conversations privées, Facebook nie en bloc

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Sur Twitter, un internaute a évoqué l’utilisation des échanges privés entre les utilisateurs par Facebook à des fins commerciales. La plateforme assure que ces accusations sont mensongères.

Facebook espionnerait nos échanges privés au sein de son service Messenger, pour mieux les communiquer aux entreprises lui achetant de l’espace publicitaire. C’est la théorie d’un internaute, partagée à de nombreuses reprises sur Twitter. D’après lui, Facebook vendrait des extraits de conversations entre les membres du réseau social, dès lors que des mots-clés seraient détectés. Une pratique niée par Facebook, et plutôt improbable.

D’après Alexandre Lourié, à l’origine de l’accusation, Facebook proposerait ainsi à ses clients (grandes marques, médias etc.) de leur transmettre les messages publiés avant et après l’utilisation d’un terme précis.

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Toujours sur Twitter, Facebook nie fermement l’utilisation des conversations privées à des fins de ciblage publicitaire. La plateforme renvoie vers son site, qui aborde déjà le cas de Messenger. “Nous n’utilisons pas le contenu des messages échangés avec d’autres personnes pour le ciblage des publicités” explique le réseau social. 

Des pratiques qui seraient illégales

En ne recueillant pas le consentement des utilisateurs pour lire leurs messages privés à des fins publicitaires, Facebook risquerait gros: cette pratique serait susceptible d’être attaquée en justice pour non-conformité avec le RGPD, le règlement européen sur la protection des données personnelles. 

Par ailleurs, aucun élément matériel n’est publié par Alexandre Lourié, à l’origine de l’accusation. Selon son CV, il est actuellement directeur général de la branche Culture du Groupe SOS, une association luttant contre l’exclusion sociale. Il aurait par ailleurs enseigné au sein de l’école de commerce HEC et conseillé Manuel Valls, alors Premier ministre, en 2015.

L’accès aux messages privés à des fins publicitaires a déjà été mis en place par les géants américains, à commencer par Google. Jusqu’en 2017, les échanges de Gmail étaient susceptibles d’être épiés pour améliorer le ciblage des publicités en ligne. Une pratique à laquelle a renoncé Google, et qui était alors évoquée dans les conditions générales d’utilisation.

Bien qu’il soit peu probable que les conversations privées sur Messenger soient transmises à des tiers dans un but commercial, Facebook a récemment admis avoir écouté des échanges audio partagés sur sa messagerie instantanée, afin d’améliorer ses algorithmes de reconnaissance vocale.

Autre application de l’écosystème Facebook, WhatsApp est plus protectrice des données personnelles: toutes les conversations sont chiffrées de bout en bout, et ne peuvent être consultées par Facebook. D’autres services promettent une telle confidentialité, comme l’application Signal.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co