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Google dévoile une extension Web pour masquer les commentaires offensants

"Tune" permet d'ajuster son exposition aux commentaires haineux en ligne.

"Tune" permet d'ajuster son exposition aux commentaires haineux en ligne. - Jigsaw

L'extension "Tune" est vouée à repérer puis dissimuler automatiquement les pires publications sur Facebook, Twitter ou encore YouTube. Elle reste pour le moment exclusivement disponible en anglais.

En ligne, naviguer entre les commentaires haineux peut relever du parcours du combattant. La filiale de Google Jigsaw a mis au point une extension Web, à installer sur le navigateur Chrome pour mieux filtrer les différentes remarques "toxiques" visibles sur plusieurs réseaux sociaux. Parmi les plateformes concernées, Facebook, Twitter ou encore YouTube, fait remarquer CNET

Jigsaw présente son extension comme un outil expérimental, à tester pour modifier à sa guise son expérience en ligne. A la manière du réglage du volume, "Tune" propose d'ajuster son niveau de tolérance aux commentaires injurieux. Un mode "zen", radical, fait même disparaître l'ensemble des remarques publiées en réaction à ses propres contenus. Dans tous les cas, Tune se contente néanmoins de cacher les messages problématiques, sans les effacer pour autant du réseau. 

L'intelligence artificielle en ligne de front

Pour fonctionner, Tune reprend la technologie de "Perspective", autre outil lancé par Jigsaw en 2017. A l'époque, le programme, qui intègre de l'intelligence artificielle, avait pour ambition de venir prêter main forte aux médias anglo-saxons dans la modération de leurs commentaires. Jigsaw mettait alors en avant sa volonté de favoriser les "discussions respectueuses et de fond". Les commentaires repérés par ses algorithmes se voyaient associés à une note de 1 à 100 en fonction de leur toxicité, permettant aux modérateurs de prendre la main le cas échéant. 

La violence en ligne et le harcèlement sont des enjeux cruciaux pour les médias, plateformes en ligne et réseaux sociaux. Ils constituent le lot quotidien de bon nombre d'internautes. En 2017, 27% des Américains auraient ainsi préféré s'auto-censurer plutôt que de poster un contenu en ligne, par peur du harcèlement, d'après le Pew Research Center, un institut de recherche américain. 

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech