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Cinq questions à se poser avant de souscrire une assurance pour smartphone

L'iPhone XS Max d'Apple

L'iPhone XS Max d'Apple - YouTube (Apple)

Avec des tarifs toujours plus élevés, les smartphones représentent une manne financière très importante pour les assureurs. Mais toutes les assurances ne se valent pas.

Chez un distributeur comme chez un opérateur, l’achat d’un nouveau smartphone s’accompagne bien souvent d’une offre d’assurance. Cette dernière peut couvrir la casse, le vol ou encore l’oxydation. Un moyen de repartir l’esprit tranquille pour de nombreux clients, mais également un moyen de s’offrir une petite rente du côté de l’assureur. Certains n’hésitent pas à forcer la main au client en lui faisant souscrire un contrat sans qu’il ne s’en aperçoive, comme l’a fait l’entreprise SFAM, condamnée à payer 10 millions d’euros d’amende début juin 2019. Voici les bonnes questions à se poser avant de souscrire une assurance.

Une assurance pour smartphone permet de couvrir davantage de cas que la garantie légale de conformité de deux ans, qui s’applique gratuitement à tous les produits victimes d’un défaut particulier.

Suis-je déjà assuré?

Sans le savoir, de nombreux Français disposent déjà d’une assurance pour leurs produits high tech, y compris leur smartphone. Il est par exemple courant pour les banques d’inclure une assurance casse et vol d’un mobile aux frais liés à une carte bancaire. Avant d'entamer toute démarche, il est primordial de jeter un œil aux différents services inclus dans son contrat. Une bonne surprise peut s'y cacher.

Combien vaut mon smartphone?

Pour assurer un bien, encore faut-il que ce dernier en vaille la peine. Ainsi, l’hypothèse d’une assurance ne sera pas la même, selon qu’il s’agisse d’un vieil appareil acheté 200 euros, ou d'un iPhone XS Max flambant neuf, payé 1200 euros. En fonction des offres, les prix peuvent aller de 5 à 30 euros par mois. En optant pour la formule la plus économique, le client aura déboursé 120 euros sur deux ans… soit la moitié du prix d’un appareil d’entrée de gamme. Assurer son mobile haut de gamme peut s'avérer plus pertinent, à condition de bien choisir le prestataire.

Qui me propose une assurance?

Selon les points de vente, plusieurs interlocuteurs peuvent proposer une assurance. En boutique - qu’il s’agisse d’un opérateur ou d’une enseigne de distribution, l’assurance sera souvent sous-traitée par une entreprise externe. Ce fut notamment le cas avec l’assurance SFAM, vendue chez Fnac-Darty. Lorsque c’est possible, il est préférable de limiter au maximum les intermédiaires. L’idéal étant de passer directement par le fabricant de son smartphone.

Les deux plus gros vendeurs de mobiles en France, Apple et Samsung, disposent tous deux leurs propres offres, valables pendant deux ans. Le premier propose une assurance baptisée Apple Care+, vendue entre 99 et 229 euros selon le modèle, qui peut être souscrite jusqu’à 60 jours après l’achat d’un iPhone. Samsung propose de son côté l’assurance Samsung Care+, facturée 149 euros ou 6,99 euros par mois.

Combien suis-je remboursé?

Il s’agit de l’élément le plus important du contrat d’assurance. En fonction des tarifs, les assureurs peuvent proposer un remboursement de 150 à plus de 2000 euros. Il est donc essentiel de s’assurer que la promesse soit à la hauteur de la valeur de son smartphone. La valeur de la franchise est également essentielle. A titre d’exemple, Apple demandera 99 euros pour un iPhone cassé (29 euros s’il ne s’agit que de l’écran), contre plusieurs centaines d’euros pour effectuer une réparation sans assurance. De son côté, Samsung demandera le versement de 59 euros pour réparer son smartphone.

Quelles sont les exclusions?

Dans le contrat, tous les assureurs inscrivent une rubrique liée aux exclusions. Elle recense tous les cas dans lesquels ils n’accepteront pas de dédommager le client. De nombreuses assurances excluent les cas les plus courants, par exemple un vol, une perte, un oubli, ou encore une casse - même accidentelle - qui sera provoquée par une mauvaise manipulation de l’utilisateur, ou d’un manque de protection du mobile. Avant de signer un contrat, il est impératif de bien comprendre dans quelle situation le dédommagement est prévu. Si cette information n’est pas disponible clairement, sur le site ou dans les conditions générales, mieux vaut se tourner vers la concurrence.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co