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Canal + casse sa tirelire pour se payer le groupe luxembourgeois M7

Le siège de Canal Plus à Paris

Le siège de Canal Plus à Paris - Martin BUREAU / AFP

Canal + s'offre pour un milliard d'euros le groupe M7 qui compte 3 millions d'abonnés et distribue des chaînes comme Disney Channel ou HBO au Benelux et en Europe centrale.

Le groupe de télévision payante Canal+ a annoncé lundi dans un communiqué avoir signé un accord pour racheter le distributeur de chaînes M7 au fonds d'investissement européen Astorg, pour un montant "légèrement supérieur" à 1 milliard d'euros.

Le groupe Canal+ espère approcher les 20 millions d'abonnés dans le monde grâce à cet opérateur de télévision payante (3 millions d'abonnés), basé au Luxembourg, qui distribue des chaînes comme Disney Channel, HBO, Eurosport ou National Geographic au Benelux et en Europe centrale.

"Nous sommes très fiers d'annoncer le plus gros projet d'acquisition du groupe Canal+ à l'international", a tweeté Maxime Saada, le patron de Canal+ qui a mis un peu plus de 1 milliard d'euros sur la table pour s'offrior cette entreprise rentable qui génère un chiffre d'affaires annuel supérieur à 400 millions d'euros.

Canal + veut stopper l'érosion

M7 agrège et distribue des chaînes locales et internationales, par satellite et plateformes OTT (services en ligne), en Belgique, Pays-Bas, Autriche, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie et Roumanie.

Pour Canal+, cette acquisition représente une opportunité de développement à l'international -en s'implantant dans sept nouveaux pays européens- alors que la chaîne subit une érosion de son parc d'abonnés en France.

En 2018, le groupe comptait 300.000 abonnés individuels de moins en métropole qu'en 2017, selon les résultats annuels publiés par sa maison-mère Vivendi en février. Soit une baisse de 4,4%, à 4,73 millions. 

"Je me réjouis de cet accord", a déclaré Jacques du Puy, président de Canal+ International. "Il permettrait de combiner les talents des équipes managériales de Canal+ et de M7, (...). Nos activités s'étendraient sur 40 pays répartis autour de 3 centres de gravité en Europe, Afrique et Asie", si l'accord arrive à bon port. L'opération est en effet soumise à l'approbation de la Commission européenne.

F.B. avec AFP