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Bombes, armes à feu: sur Telegram, des partisans de Trump appellent à une nouvelle insurrection

La sécurité du Capitole a été renforcée avec une barrière métallique et des soldats de la Garde nationale américaine, le 9 janvier 2021 à Washington.

La sécurité du Capitole a été renforcée avec une barrière métallique et des soldats de la Garde nationale américaine, le 9 janvier 2021 à Washington. - Daniel SLIM © 2019 AFP

Des canaux de discussion privés, suivis par des milliers de personnes, fourmillent d'appels à la violence pour le 20 janvier, date de l'investiture de Joe Biden.

Ils s'en étaient largement remis à Facebook, Twitter mais aussi à Gab, Parler ou encore à de populaires forums en ligne du nom de Donald Trump pour fomenter l'insurrection survenue au Capitole le 6 janvier. Les partisans du président républicain sont désormais nombreux en ligne à appeler à la violence le 20 janvier, jour de l'investiture de Joe Biden, relève NBC News.

Toujours d'après le média américain, l'application de messagerie Telegram regorge, aux côtés des appels à la violence qui y sont partagés, des recommandations sur la façon de fabriquer, de dissimuler mais aussi d'utiliser des armes et des bombes artisanales. Sur ses canaux de discussion publics, se trouvent par ailleurs des exhortations à "tirer sur les responsables politiques" et à "encourager la lutte armée".

Une modération indulgente

Ce lundi, le FBI a envoyé un mémo aux forces de l'ordre, les avertissant d'éventuelles manifestations armées dans les 50 capitales des États à partir de samedi. Depuis, les messages s'enchaînent sur Telegram pour opter non pas pour des rassemblements locaux, comme prévu par le FBI, mais par une large mobilisation à Washington pour l'investiture de Joe Biden. Au lendemain du 6 janvier, des appels pour un "deuxième round" à l'insurrection du Capitole commençaient également à être partagés.

Telegram est une application de messagerie russe, à la fois connue pour la confidentialité des conversations qu'elle héberge, sur ses groupes privés, mais aussi pour sa modération indulgente, à rebours de celle des plus grands réseaux sociaux.

L'application a connu un afflux d'utilisateurs à la suite de la mise hors ligne du réseau social conservateur Parler, qui aura également fait office d'outil de mobilisation en amont du 6 janvier. L'un des plus populaires canaux de l'alt-right sur Telegram, assimilé aux Proud Boys, compte désormais près de 30.000 membres.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech