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Après avoir été licenciés, des salariés de Facebook n'ont pas reçu les indemnités prévues

Le groupe a licencié la totalité des membres de son programme d'insertion professionnel. Ces derniers touchent deux fois moins d'indemnités que ce qui avait été promis par Mark Zuckerberg.

Meta, mauvais payeur? C'est en tout cas ce qu'estiment des salariés licenciés en novembre lors de la vague de 11 000 départs décidée par le géant américain, maison-mère de Facebook. Particularité de ces employés, ils étaient issus d'un programme d'insertion, le Meta’s Sourcer Development Program (SDP), destiné à faire entrer dans le groupe des profils atypiques, qui n'ont pas fait les études attendues pour travailler dans la tech.

Selon CNBC, tous les membres de ce programme, soit plus de 60 personnes, ont été évincées le mois dernier et faisaient partie de la dernière cohorte, recrutée en avril. Ils estiment désormais être lésés dans les compensations offertes par le groupe après les licenciements: ils n'ont reçu que 8 semaines de salaires et 3 mois d'assurance-santé, loin des 16 semaines minimum (avec deux semaines additionnelles par année d'ancienneté) promises par Mark Zuckerberg. Le patron de Meta avait ajouté que les frais santé des salariés et de leurs familles seraient couverts pendant six mois.

Les employés ne comprennent pas ce qui leur a coûté a priori près de la moitié de la compensation proposée.

Même nos anciens managers sont confus, la seule information qu'ils ont pu recueillir de leur côté est que nous avions bel et bien bénéficié de 16 semaines de salaire et de six mois d'assurance", décrivent-ils dans une lettre.

Le programme ne devait pas être visé

La missive, adressée notamment à la DRH Lori Goler et au directeur des opérations Jamie Olivan, n'a pas reçu de réponse depuis son envoi, le 16 novembre dernier. Un silence qui suit une déception: les membres de la dernière cohorte du programme SDP avaient été assurés qu'ils ne seraient pas licenciés, mais simplement que leur insertion à temps-plein pourrait être compromise.

"Au cours d'une récente séance de questions-réponses, Lori Goler a même déclaré que les programmes Pathways ne seraient pas touchés", indique leur lettre. C'est sur la base de cette information que nos managers nous ont assuré à plusieurs reprises que nous n'avions pas besoin de commencer à postuler à des postes en dehors de l'entreprise..."

Plusieurs formés ont été embauchés depuis la dernière promotion du SDP, à la fin des 12 mois de formation. Désormais licenciés, ils avaient été classés en tant que travailleur de court-terme et non pas comme salariés en contrat. Ils devaient via ce statut bénéficier des mêmes avantages, notamment l'assurance et l'épargne-retraite, mais pas de l'actionnariat salarié.

Valentin Grille