Tech&Co
Amazon

Amazon va licencier plus de 18.000 employés, y compris en Europe

Ce plan de suppression d'emplois revu à la hausse, dévoilé par le "Wall Street Journal", représente la réduction de personnel la plus massive dans l'histoire de l'entreprise de Seattle.

Les réductions d'emplois chez Amazon pourraient affecter plus de 17.000 salariés, davantage qu'estimé précédemment, rapporte le Wall Street Journal mercredi. Ce plan de suppressions d'emplois est le plus important parmi les récentes annonces de réductions d'effectifs qui touchent le secteur de la technologie aux États-Unis.

Le quotidien, qui cite des sources proches du géant de la distribution, rappelle qu'Amazon avait déjà annoncé en novembre le projet de supprimer 10.000 postes et commencé à le faire.

Le géant du commerce électronique a confirmé qu'il allait supprimer "un peu plus de 18.000" emplois, y compris en Europe. Dans un message sur le site du groupe, le directeur général d'Amazon Andy Jassy indique qu'Amazon, qui avait déjà annoncé quelque 10.000 suppressions d'emplois en novembre, a révisé son estimation à la hausse et "prévoit de supprimer un peu plus de 18.000 postes".

Le groupe comptait fin septembre 1,54 million d'employés dans le monde, sans inclure les travailleurs saisonniers recrutés en période d'activité accrue, notamment pendant les fêtes de fin d'année.

La tech en crise

Amazon a embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l'explosion de la demande, doublant ainsi son personnel mondial entre début 2020 et début 2022. Mais l'entreprise a vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre.

Et pour le dernier trimestre, Amazon anticipait une croissance anémique au regard de ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an, et un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021. Le groupe annoncera ses résultats annuels le 1er février.

Dans le secteur de la tech, les grandes plateformes au modèle économique fondé sur la publicité font face aux coupes budgétaires des annonceurs, qui réduisent leurs dépenses face à l'inflation et à la hausse des taux d'intérêt.

Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé en novembre la suppression de 11.000 emplois, soit environ 13% de ses effectifs. Fin août, Snapchat a supprimé environ 20% de ses effectifs, soit plus de 1.200 employés. Twitter, racheté en octobre par Elon Musk, a pour sa part congédié environ la moitié de ses 7500 salariés.

A.G avec AFP