Privé de téléphone fixe à cause d'un vol de câble, un octogénaire meurt chez lui après une chute

Une panne dans le quartier a empêché Max, 85 ans, d'activer sa téléalarme et de demander du secours. Il est mort après avoir chuté.

Un octogénaire est mort, dans la nuit du 26 au 27 juillet, après avoir chuté. L'homme, qui résidait à Noyelles-sur-Selle (Nord), n'a pas pu activer sa téléalarme en raison d'une panne du réseau dans son quartier, relate ce 1er août le quotidien La Voix du Nord.

Max, 86 ans, a chuté en souhaitant aider sa femme, elle-même tombée au sol. L'aide soignante a trouvé sa femme, Liliane, en arrivant le matin. L'octogénaire, lui, était déjà mort.

Une situation qui ne serait probablement pas arrivée sans la panne massive dont souffre le quartier de Max et Liliane. Une panne de réseau fixe causée par un vol de câble en cuivre, confirme Orange à Tech&Co.

"La situation devient intenable pour les équipes et met à mal la chaîne d'approvisionnement en câbles, expliquant des délais de rétablissement très longs", a ajouté l'entreprise auprès de la Voix du Nord.

La téléalarme inutilisable

Ceux qui ne disposent pas de la fibre (indépendante du réseau cuivre historique) en font donc les frais: impossible d'accéder au téléphone fixe, et donc d'activer, pour cet homme, la téléalarme qui aurait pu lui sauver la vie. Cette solution d'assistance est directement branchée au téléphone, et permet, en appuyant sur un bouton, de contacter des personnes en urgence (secours, voisins).

C'est depuis le 11 juillet dernier que Max, l'octogénaire, sa femme Liliane, et les habitants du quartier subissent cette panne de réseau prolongée. Aucune solution ne devrait voir le jour "avant le 18 août prochain", a expliqué le fils du couple, Fabrice, auprès du quotidien.

Depuis quelques mois, Orange a fait part d'une recrudescence des vols de câbles en cuivre. Un phénomène qui peut priver des villages entiers de réseau, d'autant plus problématique qu'il affecte le téléphone fixe, bien souvent le seul moyen de communication des personnes âgées.

Victoria Beurnez