Pourquoi Twitch a été soudainement envahi de contenus sexuels?

La catégorie "Art" de Twitch est remplie de dessins de corps nus, souvent dessinés dans les traits des animations japonaises.

Après une polémique sur la tendance "topless", Twitch a clarifié ses règles et sa définition de la "nudité artistique". Parmi les nouvelles règles, publiées le jeudi 14 décembre il est notamment "autorisé" de diffuser de la nudité "fictive", c'est-à-dire issue de dessin animé ou de jeux vidéo, par exemple.

Ces nouvelles règles constituent brèche dans laquelle se sont engouffrés de nombreux utilisateurs, diffusant des contenus à caractère sexuel, notamment des hentaï (un terme japonais utilisé pour décrire la pornographie dans les mangas). Un utilisateur de Twitter a témoigné de ce phénomène, en précisant que des dizaines de canaux de diffusion en direct s'y étaient mises.

Après avoir consulté la catégorie "Art" de Twitch, Tech&Co a pu constater que des dizaines de stream à caractère érotique, voire dans certains cas, pornographique étaient effectivement en cours.

Des nouvelles règles

L'une des nouvelles règles de Twitch précise que désormais, s'ils sont correctement étiquetés, les contenus "mettant en avant des seins ou des organes génitaux fictifs (de dessin animé ou en sculpture, par exemple)" sont autorisés.

Ici, les contenus que l'on a vus dans la catégorie "Art" sont majoritairement des dessins numériques, dont certains portent la mention "18+" ou encore "NSFW" ("Not safe for work", un acronyme utilisé sur le web pour décrire des contenus sexuels).

Mais depuis ce vendredi 15 décembre, de nombreux utilisateurs de Twitch spécialisés dans la catégorie Art se sont plaints d'avoir été banni par la plateforme, et ces contenus ont pour la plupart disparu. Selon un internaute, cela pourrait s'expliquer par une mauvaise labellisation de ces contenus, non-conformes à ce qu'exige désormais la plateforme.

"Je pense que beaucoup de personnes oublient de faire ça, mais il y a bien une classification que vous devez cocher", explique-t-il.

Ces nouvelles permissions, bien qu'elles soient encore floues pour les utilisateurs concernés, s'inscrivent dans une politique qui se veut plus permissive de la part de Twitch. Depuis quelques mois, le géant du streaming s'est en effet trouvé un nouveau concurrent en Kick, une plateforme similaire célèbre pour les streameurs problématiques qui s'y sont installés et son manque de modération.

Victoria Beurnez