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"Une mise à mort": en larmes, Magali Berdah dénonce le cyberharcèlement qu'elle subit depuis 8 mois

A la tête de l’entreprise Shauna Events, Magali Berdah dénonce sur BFMTV le cyberharcèlement qu’elle subit depuis 8 mois alors qu'elle est accusée d'escroqueries par le rappeur Booba.

"Ça fait 8 mois et on n'en voit pas la fin." Invitée sur BFMTV, ce vendredi, l’agence d’influenceurs Magali Berdah est revenue sur le harcèlement qu’elle subit sur les réseaux sociaux.

Accusée par Booba d’escroqueries sur internet, la jeune femme dit subir des violences quotidiennes. "Ca a détruit ma vie, ça n’a pas changé ma vie. Ça a vraiment détruit ma vie" explique-t-elle aujourd’hui.

"Parce que, quand on ouvre son téléphone, on se fait insulter, on ouvre internet on voit son adresse diffusée, on doit déménager" poursuit-elle, les larmes aux yeux. Elle évoque même des "fausses sextapes où je dois expliquer à mes enfants et leur montrer la vraie vidéo pour leur montrer que leur maman n’a pas fait ça."

“Il se glorifie de ça et gens qui sont fans veulent absolument atterrir sur le compte Twitter de leur idole” poursuit Magali Berdah évoquant un phénomène de meute contre elle.

“J'ai déménagé mes bureaux, il a diffusé le lendemain une vidéo de mes nouveaux bureaux, alors que je ne l'avais même pas encore diffusé au greffe" martèle la chef d’entreprise.

"Qu’on me convoque et qu’on m’interroge"

Selon elle, "des gens ont été arrêtés et conduits au tribunal correctionnel pour tentative de chantage aggravée (….) il a promis de l’argent, d’après les dires de la personne qui a été arrêtée, pour acheter des audios, complètement découpés sur le site de Booba et sortis de leur contexte".

Elle explique aussi avoir pensé au suicide. "Il faut vivre car ce qui m’arrive aujourd’hui ne doit plus arriver" avance-t-elle.

“Le cyberharcèlement, c’est une mise à mort” juge-t-elle. "Tant que la victime ne meurt pas, le cyberharceleur ne s’arrêtera pas". Elle réclame désormais une réaction des plateformes de réseaux sociaux et du gouvernement pour faire cesser ces attaques.

Sur les reproches que peut lui faire Booba, alors qu’elle est actuellement visée par une enquête pour pratiques commerciales trompeuses, elle dément formellement. "On me pointe du doigt pour des pratiques qui n’existent pas. Et si ça existe et bien qu’on me convoque et qu’on m’interroge, je n’ai aucun problème avec ça."

Le 1er décembre dernier, huit personnes ont été placées en garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur le cyberharcèlement contre Magali Berdah. Le rappeur Booba ne faisait pas partie des personnes en garde à vue.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business