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Réseaux sociaux

"Tout y semble permis": Attal reproche aux réseaux sociaux d'être un "catalyseur de violence"

Depuis Viry-Châtillon ce jeudi, le Premier ministre a qualifié les réseaux sociaux de "catastrophes sécuritaires".

En déplacement à Viry-Châtillon (Essonne), ville récemment marquée par la mort de Shemseddine, un adolescent de 15 ans, Gabriel Attal a appelé ce jeudi à un "sursaut d'autorité" pour lutter contre "l'addiction d'une partie de nos adolescents à la violence". Le Premier ministre a notamment pointé le rôle des écrans et des réseaux sociaux qui accentueraient ce phénomène.

"Attaquer le mal à la racine, c'est aussi réguler les écrans", a-t-il dit, présentant les réseaux sociaux comme "un accélérateur de haine" et un "catalyseur de violence". "Tout y semble permis, tout y semble dicible tant et si bien que cela devient le cas dans la réalité", a déploré le chef du gouvernement.

"Dans ces univers artificiels, l'instantané règne en maître, le repli sur soi en est la conséquence logique. J’ai parlé de catastrophe éducative et sanitaire, je crois qu’on pourrait aussi dire qu’ils sont devenus des catastrophes sécuritaires", a-t-il ajouté.

Une commission réunie pour faire des propositions

Prenant l'exemple des émeutes de l'été 2023 pendant lesquelles les réseaux sociaux ont "servi de base arrière au déchaînement de violence", Gabriel Attal a mis en garde contre la "violence virtuelle" qui "ne tarde jamais à se déverser dans le réel".

En conséquence, il a confirmé la volonté du gouvernement de "réguler l'usage des écrans pour les jeunes" et rappelé que des mesures "comme le bannissement numérique" ont déjà été prises. "Nous avançons, aussi, pour un contrôle réel et efficace de l’âge des jeunes inscrits sur les réseaux sociaux", a-t-il également indiqué.

Le Premier ministre a enfin évoqué le travail de la commission qui s'est réunie sur demande d'Emmanuel Macron pour "faire des propositions" sur la régulation des écrans. "Elle rendra ses conclusions d'ici à la fin du mois. Nous n'excluons aucune piste", a-t-il assuré.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco